Responsable :
Sophie Duchesne
Établissement :
Institut national de la recherche scientifique (INRS)
Année de concours :
2020-2021
Programme pilote VISAGE MUNICIPAL, 1re édition
Composition de l’équipe :
Sophie Duchesne, Institut national de la recherche scientifique
Jérôme Grondin, Municipalité d’Adstock
Geneviève Pelletier, Université Laval
Guillaume Fournier, Ville de Rivière-du-Loup
Table des matières
1. Résumé du projet
Le développement du territoire et les changements climatiques (CC) entraînent une pression sur les réseaux de drainage et les cours d’eau de plusieurs municipalités. L’imperméabilisation des surfaces et les modifications au régime pluviométrique associées aux CC apportent des modifications importantes au cycle hydrologique naturel ainsi qu’une contamination des eaux de ruissellement. Ceci mène à une dégradation de l’habitat du poisson dans les cours d’eau récepteurs en raison, notamment, des perturbations engendrées sur la thermie et la dynamique sédimentaire. Les petites municipalités sont particulièrement touchées par cette problématique, puisque plusieurs d’entre elles sont parcourues de cours d’eau sensibles et que leurs quartiers centraux sont souvent hautement imperméabilisés.
Par ailleurs, de plus en plus d’infrastructures dites de « contrôle à la source » sont utilisées dans les municipalités québécoises afin de réduire les rejets d’eau de ruissellement vers les cours d’eau récepteurs et d’en améliorer la qualité. Cependant, l’impact de ces infrastructures sur les variables affectant l’habitat du poisson demeure peu connu, de même que leurs caractéristiques de conception qui permettraient une protection optimale des habitats. C’est pourquoi l’objectif principal de ce projet est d’étudier l’impact de l’utilisation d’ouvrages de contrôle à la source des eaux pluviales en milieu urbanisé sur la protection de l’habitat du poisson des milieux récepteurs. Ceci en tenant compte de plusieurs facteurs ayant un impact sur la qualité de l’habitat du poisson, dont la température de l’eau, la qualité de l’eau et la variabilité des débits en rivière.
Ce projet sera réalisé en partenariat avec deux municipalités québécoises, soit la Ville de Rivière-du-Loup et la Municipalité d’Adstock. Des données seront récoltées pendant deux saisons estivales dans le ruisseau Tardif-Bizier à Adstock ainsi que sur la rue Joly à Rivière-du-Loup, afin de mieux comprendre l’impact des rejets urbains sur la qualité de l’habitat du poisson et la façon dont les ouvrages de contrôle à la source des eaux pluviales permettent de réduire cet impact. Les données récoltées permettront de développer des outils et des modèles mathématiques qui seront utilisés, notamment, pour évaluer comment et dans quelle mesure des ouvrages de contrôle à la source des eaux pluviales pourront être intégrés dans les futurs projets de développement des deux municipalités partenaires, de façon à réduire au maximum l’impact potentiel de ces développements sur l’habitat du poisson.