L'activité physique auprès des personnes ayant une consommation problématique de substances psychoactives : la vulgarisation en image pour améliorer leur santé

1. RÉSUMÉ DU PROJET

Au Québec, la consommation de substances psychoactives telles que l’alcool ou la drogue est grandement répandue chez les personnes âgées de 18 à 30 ans et peut même parfois aller jusqu’au développement d’une dépendance. La consommation abusive et problématique de substance peut diminuer l’espérance de vie jusqu’à 20 ans par rapport à la population générale et a de nombreuses répercussions pendant la vie de la personne. En effet, cette consommation peut venir toucher négativement la vie sociale, mais aussi la santé physique et psychologique du patient. Malgré l’existence de plusieurs traitements, plus de la moitié des personnes qui veulent arrêter ou diminuer leur consommation vont le faire sans support professionnel et avec un bas taux de réussite. Il est donc important d’offrir des alternatives accessibles et simples comme la pratique d’activité physique. J’ai, comme candidate principale de la demande, récemment publié, une revue systématique qui recensait les bienfaits de l’activité physique pour les personnes ayant une consommation problématique. L’objectif était de caractériser les interventions en matière d’activité physique proposées dans la littérature et d’en explorer leurs effets. Une recherche systématique dans sept bases de données a été effectuée en juillet 2020 ainsi qu’une mise à jour en mai 2022. Un total de 43 articles incluant 3135 participants a été identifié. Nous avons trouvé que la plupart des études étaient des essais contrôlés randomisés (81%), suivis par des études pré-post (14%) et des études de cohorte (5%). Un des résultats les plus intéressants est que 75% des études incluses ont montré une diminution de la consommation de substances après une intervention d’activité physique, 75% montraient également une diminution du symptôme de craving (une envie intense de consommer) ainsi qu’une diminution des symptômes de dépression dans plus de 50% des études pour les groupes faisant de l’activité physique. À la suite de ce projet, l’activité physique nous semble prometteuse et nous croyons que la diffusion de ces résultats est importante dans la continuité de cette initiative. Les articles scientifiques à eux seuls peuvent être une barrière au transfert de connaissance en raison de leur faible accessibilité, de la langue ou encore de leur complexité. Pour ce faire, nous voulons créer des infographies ainsi que des vidéos en français à partir des résultats de la revue systématique. Puis, créer une communauté sur les médias sociaux en partageant nos infographies sur trois plateformes : Facebook, Instagram, TikTok. Ce projet se veut le départ de quelque chose de plus grand, nous avons le désir de continuer à faire grandir cette communauté pour continuer à mener des projets de vulgarisation en lien avec d’autres populations vulnérables en rapport avec les bienfaits que peut apporter la pratique d’activité physique.

Appel à proposition