Chercheuse :
Malboeuf-Hurtubise, Catherine
Établissement :
Université Bishop's
Année de concours :
2021-2022
Les troubles de santé mentale chez les jeunes apparaissent typiquement avant l’âge de 14 ans. En temps normal, les troubles de santé mentale sont présents chez 25% des enfants du primaire, soit un enfant sur quatre. Toutefois, les plus récents rapports démontrent que la pandémie à la COVID-19 augmente les signes d’anxiété et de dépression chez les jeunes. Les impacts de ces troubles sont nombreux : augmentation des problèmes de comportements, diminution de la motivation scolaire et augmentation du décrochage scolaire. Il est donc nécessaire de mettre en place des approches qui favoriseront une meilleure santé mentale chez les jeunes. Des travaux ont démontré des résultats prometteurs pour contrecarrer les problèmes de détresse psychologique et promouvoir le bien-être chez les enfants en proposant des interventions basées sur la présence attentive (méditation), la philosophie pour enfants (réflexion sur des enjeux moraux) et l’art-thérapie.
Ce programme de recherche vise à comparer l’effet de ces différentes interventions (seules ou combinées) sur un groupe d’élèves du primaire par rapport à un groupe témoin (élèves du primaire ne recevant pas ces interventions). Les interventions seront présentées sous forme d’ateliers animés par des enseignantes ou membres de l’équipe de recherche et intégrés aux cours réguliers. Les classes seront recrutées dans des écoles différentes pour éviter que les classes qui ont reçu l’intervention influencent les classes qui ne l’ont pas reçu. Ce programme de recherche sera réalisé en contexte de pandémie ainsi qu’en contexte régulier, lors du retour à la normale. En effet, comme il s’avère difficile d’évaluer la durée qu’aura la COVID-19, ce programme de recherche s’y consacrera tant que les impacts de la pandémie sur la santé mentale des élèves se feront ressentir. Lorsque la pandémie sera terminée, les interventions proposées seront transposées au contexte scolaire primaire régulier.
Advenant des résultats concluants, ce programme permettra de valider les interventions qui favoriseront une meilleure santé mentale des jeunes québécois. Ultimement, cela permettrait aussi de diminuer les coûts liés aux consultations médicales et psychologiques chez les jeunes et de favoriser la réussite scolaire. Enfin, dans le contexte actuel de la pandémie de COVID-19, ce programme pourrait aider à réduire les risques potentiels de court, moyen et long terme sur la santé mentale des élèves du primaire et, conséquemment, sur leur persévérance et réussite éducative.