Manger local… mais contaminé ? Contamination des potagers urbains près des installations de Rio Tinto de Jonquière : exposition, risques et prévention - Fonds de recherche du Québec - FRQ

Responsable : 
Nolwenn Noisel

Établissement : 
Université de Montréal

Année de concours : 
2025-2026

Nolwenn Noisel, responsable, Université de Montréal

Édith Ouellet, personne citoyenne du Duo

Secteurs de la recherche : Sciences de la santé; Sciences naturelles et génie

Domaine : Santé de la mère, des enfants et des adolescents

Table des matières

  1. RÉSUMÉ DU PROJET

1. RÉSUMÉ DU PROJET

Ce projet de recherche citoyenne vise à évaluer la contamination par des métaux des sols et des légumes cultivés à proximité du complexe industriel de Rio Tinto à Arvida, Saguenay, et à déterminer les risques potentiels pour la santé des enfants.

Ce projet est né de la préoccupation d’Edith Ouellet, citoyenne engagée et militante de Mères au front Saguenay, qui s’interroge sur l’impact des émissions industrielles sur les potagers domestiques et la santé des enfants vivant à proximité. En collaboration avec Nolwenn Noisel, professeure en santé environnementale de l’Université de Montréal, cette initiative cherche à combler un manque de données scientifiques sur la pollution des sols, des légumes et les conséquences potentielles sur la santé des consommateurs, et en particulier les enfants.

Objectifs

L’étude a pour objectif principal d’analyser la contamination par les métaux des sols et des légumes cultivés près des installations industrielles de Rio Tinto et d’estimer s’il existe un risque pour la population et plus particulièrement les enfants, de consommer ces légumes. Un objectif secondaire est d’évaluer l’existence d’un gradient de contamination en fonction de la distance par rapport aux usines.

Méthodologie

– Phase 1 : Démarrage : Revue des connaissances et cartographie

Une revue de littérature scientifique de type revue rapide et une synthèse de connaissances de documents administratifs (rapports environnementaux, bases de données publiques) seront réalisée. Parallèlement, une cartographie des zones d’étude sera élaborée à l’aide d’outils d’information géographiques (SIG), permettant de visualiser les sources de pollution, les zones résidentielles et les infrastructures fréquentées par les enfants (garderies, écoles).

– Phase 2 : Action : Collecte et analyse des échantillons

Des prélèvements seront effectués dans 20 potagers situés à différentes distances du complexe industriel. Trois types d’échantillons seront collectés : des échantillons de sols, des légumes (légumes feuilles comme la laitue, légumes racines comme les carottes et légumes fruits comme les tomates) et l’eau de lavage des légumes. Les échantillons seront analysés au laboratoire de Maikel Rosabal Rodriguez, professeur à l’UQAM afin de mesurer les concentrations de 48 métaux. Un questionnaire sera également distribué aux participants pour documenter leurs pratiques de jardinage et de consommation.

– Phase 3 : Partage : Communication des résultats et sensibilisation

Les résultats seront communiqués lors d’une rencontre citoyenne à Arvida, en présence des chercheurs et des citoyens concernés. Une diffusion plus large sera assurée via des conférences scientifiques, et la production d’une bande dessinée vulgarisée destinée à un public large incluant les enfants est prévue.

Impact attendu

Ce projet contribuera à une meilleure compréhension des risques environnementaux liés aux activités industrielles et à l’alimentation locale. Il pourra également orienter les politiques publiques en matière de surveillance environnementale et proposer aux citoyens des recommandations simples et efficaces pour réduire leur exposition aux contaminants, tout en renforçant l’engagement citoyen face aux enjeux de pollution.

Appel à proposition