Participation sociale des personnes présentant des incapacités physiques ou des personnes âgées en perte d'autonomie : Agir sur l'environnement et sur la personne.

Selon l’Enquête canadienne sur l’incapacité (ECI) de 2017, plus de 16% de la population québécoise âgée de 15 ans et plus présentent une ou des incapacités. Cette situation met en lumière d’importants enjeux liés à la participation sociale des personnes ayant des incapacités (PAI). Nous tenterons au cours des prochaines années de comprendre et d’agir sur différents paramètres associés aux facteurs personnels (déficiences, incapacités et autres caractéristiques associées aux individus) et environnementaux (physique, technologique ou social) des PAI. Dans ce contexte, nous mettrons en œuvre des interventions basées sur les données probantes en matière de mobilité et de participation sociale. Nous nous intéresserons de manière générale à l’accessibilité de l’environnement piétonnier, de l’accessibilité des transports et de l’accessibilité sociale. La situation sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 nous amènera à agir sur les impacts psychosociaux vécus par les PAI pendant la pandémie et même après.

En collaboration avec des partenaires industriels québécois, nous proposerons et évaluerons des technologies permettant de favoriser la mobilité et la participation sociale des PAI, dont le bras robotisé JACO et une nouvelle approche de positionnement des utilisateurs de fauteuil roulant motorisé afin de prévenir l’apparition d’escarres. Finalement, nous améliorerons la mobilité et la participation sociale d’utilisateurs de fauteuil roulant par l’entrainement des habiletés requises à leur utilisation. Pour ce faire, nous adopterons des méthodes novatrices par rapport à ce qui est actuellement fait en milieu clinique. Nous nous attarderons dans un premier temps aux utilisateurs d’une aide à la mobilité motorisée ayant un déficit cognitif.

Finalement, nous proposons d’évaluer, dans le cadre d’un essai randomisé contrôlé dans trois sites canadiens, un programme d’entrainement par les pairs qui tire également profit de la technologie (tablette). À notre avis, un tel programme a l’avantage de permettre à plus d’utilisateurs de fauteuil roulant manuel de développer leurs habiletés sans surcharger le système de santé. Cette programmation de recherche intersectorielle adopte une approche participative qui est en adéquation avec un mode de transfert de connaissances intégré tel que défini par les Instituts de recherche en santé du Canada. Elle permettra, en étroite collaboration avec des acteurs cliniques, communautaires, privés et gouvernementaux, de comprendre et d’agir sur différents paramètres associés aux facteurs personnels et environnementaux des PAI, de manière à favoriser leur mobilité et leur participation sociale et, par conséquent, la réalisation de leurs habitudes de vie et de leurs rôles sociaux.