Responsable :
Najmeh Khalili Mahani
Établissement :
Université Concordia
Année de concours :
2019-2020
Recherche intersectorielle – Programme Audace
Concours 2019-2020
Composition de l’équipe:
Najmeh Khalili Mahani (Université Concordia), responsable
Tristan Glatard (Université Concordia), co-chercheur
Mathieu Roy (Université McGill), co-chercheur
Domaine : Technologie de l’information et des communications
Secteurs de la recherche : Arts et lettres; Sciences de la santé; Sciences humaines et sociales; Sciences naturelles et génie
Table des matières
1. Résumé du projet
Les approches thérapeutiques de traitement de la douleur découlent d’une longue histoire, tant pharmacologique que culturelle, mais les réponses individuelles aux soins varient grandement. La science ne peut l’expliquer encore. Le traitement de la douleur requiert des approches personnalisées qui intègrent les facteurs médicaux et culturels. Ainsi, des outils qui collectent des données quantitatives et qualitatives avec le vécu des patient.es sont nécessaires. Pour répondre à ce besoin, en s’appuyant sur les progrès des techniques de l’information et de la communication (TIC) en santé et par la science citoyenne participative, nous proposons une plateforme de recherche numérique pour inviter les patient.es à « guider » la recherche en collaboration avec des chercheur.es académiques, des clinicien.nes et des artistes à travers notre logiciel, Play-the-Pain (PdP). Nous avons en effet développé un prototype d’application mobile, dont l’interface ludique de collecte de données comporte trois fonctionnalités: 1) un journal de douleur traditionnel utilisé pour suivre la gravité de la douleur, l’humeur, le sommeil, etc.; 2) une bibliothèque de jeux et d’applications médicales sélectionnés par l’utilisatrice ou l’utilisateur pour l’ aider à exprimer l’efficacité de la réduction de sa douleur; 3) une archive de créativité dans laquelle les utilisatrices et les utilisateurs peuvent partager leur expression artistique (par textes, photos ou fichiers audiovidéo).
L’originalité de ce projet réside dans l’approche participative qui met le patient ou la patiente au cœur de la gestion de sa douleur. PdP offrira aux participant.es une distraction stimulante et créative, tout en les invitant à prendre part activement au processus de recherche. Le potentiel disruptif reside dans la question « Un tel laboratoire virtuel peut-il contribuer à combler l’écart entre les données réflexives (comme l’intensité de la douleur) et réfléchies personnellement (comme les rituels d’adaptation), afin d’offrir des traitements innovants plus efficaces ? » Ce financement permettra de créer un réseau intersectoriel de patient.es et de chercheur.es des secteurs des sciences humaines et médicales, de l’ingénierie et de l’informatique, et des arts numériques.
Les objectifs comportent trois niveaux de retombées : 1) un outil innovant qui aidera chercheur.es et patient.es à former des partenariats réciproques afin de partager leurs connaissances et données; 2) l’étude des impacts potentiels des tendances créatives des individus sur les résultats cliniques; 3) la création d’une interface réunissant des échanges créatifs entre patient.es, artistes, et spécialistes de la santé afin de découvrir des approches innovantes contre la douleur chronique.
PdP pourra aussi être généralisé à d’autres domaines de recherche (comme la dépression ou les démences), puisque la douleur chronique est liée à de nombreux facteurs médicaux, socioculturels et comportementaux. L’interaction entre les secteurs clinique, technique et artistique conduira l’équipe à dépasser les frontières habituelles des disciplines et à adopter des approches innovantes.