Responsable :
Roxane de la Sablonnière
Établissement :
Université de Montréal
Année de concours :
2023-2024
Roxane de la Sablonnière, responsable, Université de Montréal
Secteurs de la recherche : Sciences humaines et sociales
Table des matières
1. RÉSUMÉ DU PROJET
La pandémie de COVID-19 est un exemple de changement social dramatique qui a perturbé à la fois les structures sociales (p. ex. système de santé) et normatives (p. ex. habitudes individuelles). Cette perturbation a désorienté les repères des populations et entraîné une augmentation de la détresse psychologique. Or, les ressources psychologiques se sont avérées insuffisantes pour répondre aux difficultés de santé mentale. Bien que la pandémie tende à se résorber, les difficultés psychologiques persistent : à l’heure actuelle, les délais d’attente pour consulter un.e psychologue varient toujours entre 6 à 24 mois au Québec. De plus, selon l’ONU, une augmentation de 40 % des crises similaires à la pandémie est prévue d’ici 2030, ce qui mènerait à un total de 560 catastrophes géophysiques, météorologiques, climatiques ou biologiques (ONU, 2022).
Pour remédier au manque de ressources psychologiques en rétablissement de la pandémie et en prévention des crises à venir, nous avons développé le Projet InterCom, un programme d’intervention communautaire. Ce programme comprend une série de six ateliers interactifs, chacun abordant une thématique répondant à des difficultés rapportées par des membres de la communauté lors de rencontres de co-construction avec nos partenaires et les utilisateurs.trices. Les ateliers unissent les disciplines de la psychologie clinique et de la psychologie sociale pour renforcer les comportements positifs, l’adaptation et la résilience. Les thématiques ont été corroborées par la littérature scientifique, soulignant les bienfaits sur la santé mentale lors de changements sociaux dramatiques : (1) les valeurs personnelles et collectives ; (2) la pratique de l’(auto)compassion ; (3) le soutien social et l’entraide ; (4) la cohésion sociale ; (5) la communication bienveillante et (6) l’engagement. À ce jour, nos interventions ont touché plus de 4 200 individus, principalement des adolescent.e.s, jeunes adultes et intervenant.e.s.
En parallèle, le Projet InterCom est un lieu de formation pour les étudiant.e.s universitaires en psychologie ; plus de 60 étudiant.e.s ont contribué à la conception et au fonctionnement du projet, et nous anticipons l’implication d’une centaine d’étudiant.e.s au terme de la présente subvention. Ainsi, tout en contribuant à l’épanouissement du projet, les étudiant.e.s bénéficient d’un environnement fertile au développement de leur créativité, leadership et compétences communicationnelles au grand public. Ils et elles peuvent se rapprocher de l’intervenant.e qu’ils et elles ont l’ambition de devenir et s’initient concrètement au rôle de chercheur.e.
Dans le but d’atteindre un public plus large, couvrant différents segments de la population, nous visons à élargir nos stratégies de diffusion. Nous proposons cinq stratégies de communication adaptées pour diffuser le contenu de nos six ateliers communautaires : (1) six articles de blogue ; (2) six chroniques médiatiques ; (3) six fiches auto-réflexives ; (4) six conférences publiques et (5) six épisodes de balado. Pour assurer la faisabilité de notre projet, nous bénéficierons de la collaboration et du mentorat de plusieurs partenaires.
Ultimement, notre approche psychologique, collective et complémentaire permettra d’outiller les Québécois.es pour qu’ils et elles développent des stratégies d’adaptation saines et leur résilience, en rétablissement de la pandémie et en prévention des crises à venir.