Main d'humain qui sort de la mer pendant que des requins rodent autour

Que font les revues prédatrices?

En échange de frais de publication, les revues prédatrices publient en libre accès immédiat, mais en se souciant peu de la qualité scientifique ou de l’intégrité scientifique. Elles publient souvent dans des délais très courts, sans suivre les pratiques exemplaires de l’édition scientifique de qualité. Les revues prédatrices exploitent ainsi la demande mondiale croissante pour la publication en libre accès immédiat.

Faut-il éviter de publier dans une revue prédatrice?

Oui, car les pratiques de revues prédatrices peuvent faire en sorte qu’une publication ne bénéficie pas d’un examen rigoureux visant à assurer sa qualité scientifique. Cela empêche d’avoir des données probantes pouvant être utilisées par la science et la société, constituant ainsi une utilisation non judicieuse de fonds publics. Enfin, publier dans une revue prédatrice peut fragiliser la crédibilité des scientifiques et de la science en général. 

Foire aux questions

1. Qu’est-ce qu’une revue prédatrice ?

Les revues prédatrices sont des revues qui publient en libre accès immédiat en échange de frais de publication, en se souciant peu de la qualité scientifique ou de l’intégrité scientifique. Elles publient souvent dans des délais très courts.

Selon certains, les revues prédatrices privilégient l’intérêt personnel au détriment de l’érudition et se caractérisent par des informations fausses ou trompeuses, un écart par rapport aux bonnes pratiques de rédaction et de publication, un manque de transparence, ou le recours à des pratiques de sollicitation agressives et sans discernement (source :« Predatory journals: no definition, no defence », Nature (2019)).

Il n’est pas facile d’identifier quelles sont les revues prédatrices. La ligne est souvent ténue entre les revues prédatrices et les autres.

2. Quel est le lien entre le libre accès et les revues prédatrices?

Avec l’élargissement du mouvement pour la science ouverte, de plus en plus d’organismes favorisent ou exigent le libre accès immédiat. En échange de frais de publication, les revues prédatrices offrent aux autrices et auteurs de publier en libre accès immédiat, avec très peu de contraintes, par exemple avec une évaluation par les pairs dont l’authenticité ou la qualité est douteuse. Les revues prédatrices exploitent donc la demande croissante envers le libre accès immédiat en offrant une option rapide permettant de contourner certaines contraintes de l’édition scientifique de qualité.

3. Pourquoi faut-il éviter de choisir une revue prédatrice ?

Les pratiques de revues prédatrices peuvent notamment faire en sorte qu’une publication ne bénéficie pas d’un examen par les pairs conforme aux pratiques visant à assurer la qualité scientifique. La publication pourrait être de qualité scientifique inférieure en ayant manqué l’opportunité de bénéficier des révision nécessaires. Cela empêche d’avoir des données probantes pouvant être réutilisées par la science et la société.

Par ailleurs, la communauté scientifique est de plus en plus sensibilisée aux phénomènes des revues prédatrices et aux questionnements que cela soulève sur la valeur des publications. Une publication provenant d’une revue prédatrice peut être perçue automatiquement comme étant sans valeur scientifique, ou de valeur moindre, seulement en raison de sa voie de publication. Il est parfois présumé qu’une personne qui a publié dans une revue prédatrice l’a fait en toute connaissance de cause parce que ses travaux ne possédaient pas la qualité suffisante exigée par les revues savantes de qualité.

Dans une optique plus large, publier dans une revue prédatrice peut fragiliser la crédibilité de la recherche scientifique et constituer une utilisation non judicieuse de fonds publics.

4. Comment identifier les revues prédatrices ?

Identifier les revues prédatrices est parfois difficile car cela demande une évaluation portant sur plusieurs faits. Les éléments suivants peuvent aider à identifier les revues prédatrices :

Les revues prédatrices réussissent rarement à s’insérer dans les répertoires reconnus de revues savantes de qualité. Habituellement, les répertoires suivants recensent uniquement des revues savantes de qualité :

Pour toute question, communiquer avec Emmanuelle Lévesque, conseillère en éthique de la recherche:

514 873-2114 poste 4280 ou emmanuelle.levesque@frq.gouv.qc.ca.