ENGAGEMENT- Questions citoyennes - 2026-2027 - Fonds de recherche du Québec - FRQ

NOUVELLE ÉDITION DU PROGRAMME ENGAGEMENT, NOUVELLES QUESTIONS !

Voici la page dédiée aux  questions proposées par les citoyens et les citoyennes dans le cadre de la nouvelle édition du programme ENGAGEMENT du Fonds de recherche du Québec.

Les questions se rajouteront jusqu’à la mi-décembre, au fur et à mesure que les citoyens et citoyennes les soumettront.

Nous invitons la communauté de recherche à en prendre connaissance et à former un duo avec un citoyen ou une citoyenne pour proposer un projet de recherche.  Chercheurs et chercheuses, une de ces questions vous interpelle ? Entrez en contact avec la personne citoyenne qui l’a posée en nous écrivant à: Engagement.gds@frq.gouv.qc.ca

Questions proposées par les citoyennes et citoyens au concours 2026-2027

Les questions seront diffusées ici au fur et à mesure qu’elles auront été soumises. Nous vous invitons à consulter régulièrement cette page pour en prendre connaissance.

Bien que le Fonds de recherche du Québec publie ce contenu, il n’en est pas l’auteur.

À noter: Les questions soumises dans les éditions antérieures du concours qui peuvent être consultées (ci-dessous) sont disponibles à titre d’exemples seulement. 

Discrimination, inclusion, immigration

(À venir)

Éducation

(À venir)

Environnement (écosystèmes, pollution, faune et flore)

Pour soutenir les communautés vivant en bordure d’un lac dans leur prise de décision, comment peut-on démontrer scientifiquement s’il existe un lien de cause à effet entre le retrait des embarcations motorisées et la diminution du nombre et de l’importance des épisodes de cyanobactéries ?

Notre lac a obtenu le retrait des embarcations motorisées fin 2017 pour des raisons de sécurité.  Nous avions des conflits et des épisodes importantes et récurrentes de cyanobactéries.  Depuis, les situations tendues ont disparu ainsi que les épisodes de cyanobactéries qui apparaissent très rarement et pas toutes les années. Nous vivons aussi dans un milieu tellement plus tranquille et très apprécié.
J’aimerais qu’une ou un scientifique se penche sur cette amélioration (diminution des épisodes de cyanobactéries) de la santé du lac et du plaisir que les gens en retirent.
Je suis sensibilisé et respectueux de l’environnement et j’apprécie énormément la tranquillité que cela nous a procurée.  J’aimerais faire bénéficier de ces avantages à d’autres riverains.

Est-ce possible d'extraire les particules de plastiques ou PFAS en suspensions dans l'eau en utilisant leur propriété électrostatique ?

Les PFAS sont d’importants pollueurs souvent sous forme de micro ou nano particules . Ont des effets importants sur la santé humaine. Je me disais qu’en premier lieu nous pouvions les récupérer le plus en amont possible pour limiter leur propagations et en 2e lieu les récupérer dans différents plans d’eau où ils se sont accumulés. Avec différents outils tels que des capteurs dans les usines de traitements d’eau et de bassins de décantations des eaux pluviales. Utiliser des drones et/ou véhicules navals pour vider les plans d’eau. J’ai aussi lu 1-2 articles les boules de Neptune qui se gorgent de PFAS.

Est-ce qu’une partie du méthane détectée dans l’Arctique pourrait provenir de l’effet du déplacement des masses d’air qui comprimerait la matière poreuse (ex. tourbe) contenue dans le pergélisol en dégel, de la même façon qu’on plongerait et comprimerait une éponge dans l’eau, libérant du CH4 lors des hausses de pression atmosphérique ?

Je travaille à l’occasion dans diverses communautés au Nunavut, ce qui me donne la chance de marcher sur le territoire et de l’observer. Il m’est arrivé d’être très impressionné par des bulles qui s’échappaient à certains endroits, au point de commencer à consulter les images satellites, comme celles de Sentinel-5P, et de les lier avec les données météorologiques du terrain. Sur le site du gouvernement du Canada, dans la section « concentrations des gaz à effet de serre », on dit que le méthane détecté dans l’arctique pourrait provenir des milieux humides tropicaux, en se basant sur des analyses de signatures isotopiques de CH4.

Je crois que de la matière organique peu dégradée de certaines tourbières du grand Nord, engendre des émissions de méthane, autant dans les périodes de hausse de pression atmosphérique, par compression de la frange capillaire vers la nappe phréatique, libérant du CH4, que lors d’une baisse de pression favorisant l’ébullition des gaz dans les liquides. Et comme l’Arctique possède un potentiel d’émission important de méthane et que sa détection est croissante au fil des ans, il est important d’en comprendre la contribution non-anthropique et de ses déclencheurs.

Génie des matériaux, technologie, informatique

(À venir)

Philosophie, droit, art

(À venir)

Politique et société

Compte tenu du contexte actuel du logement, est-ce la Société d’Habitation du Québec respecte sa mission en conformité avec son mandat?

La situation actuelle du logement soulève une problématique avec sa mission, la gouvernance et la gestion de la SHQ. D’abord, l’importance de la question ici est en relation avec le logement qui est un besoin essentiel. Puis, la qualité de sa gestion se pose avec acuité dans le contexte actuel, notamment par rapport aux besoins de logement, aux immeubles existants et au contrôle des OH et des OSBL bénéficiant de ses subventions.

Comment assurer la pérennisation et la centralisation des objets, des pratiques et des résultats de recherche des généalogistes au Québec, et veiller à leur diffusion vers l’ensemble de la société québécoise?

Le Québec a la chance de compter plus de 20 000 généalogistes, répartis en une centaine de sociétés à travers son territoire, et en majorité regroupées par la Fédération québécoise des sociétés de généalogie. La pérennisation du patrimoine en histoire de familles, minutieusement mais passionnément construit par les généalogistes depuis plus de 70 ans, est d’une importance capitale du point de vue historique, patrimonial, culturel et social. Il semblerait donc logique que le grand public puisse disposer de moyens modernes et efficaces de conservation, de diffusion et de partage de ce patrimoine, de manière gratuite et durable.
Toutefois, entièrement administrées et soutenues par des bénévoles, ces sociétés font face à sept importants défis :
1. La fragilité des organismes en science généalogique au Québec en raison de l’insuffisance de la relève et les difficultés de recrutement
2. La pérennité de la mémoire collective, des patrimoines familiaux et de l’histoire culturelle du Québec en l’absence de structure globale permettant la conservation des documents
3. La valorisation des connaissances généalogiques et historiques au-delà de la simple chronique des lignées alors qu’elles permettent de mieux comprendre l’évolution des sociétés et des structures économiques, politiques et sociales du Québec
4. La pérennisation d’un patrimoine toujours vivant et en évolution
5. L’accès démocratique à la culture généalogique et à l’histoire de nos familles
6. La facilitation des projets collaboratifs de recherche
7. La transparence et l’intégrité du travail avec les archives
La pérennisation du patrimoine en histoire familiale est essentielle pour préserver la mémoire des ancêtres, valoriser l’identité familiale et culturelle, et enrichir la compréhension de l’histoire collective. Grâce au travail des généalogistes, nous pouvons nous reconnecter à notre passé, en apprendre davantage sur nos origines, et assurer la transmission de cette richesse historique aux générations futures. C’est également un moyen de contribuer à un monde plus inclusif, plus informé et plus respectueux des héritages familiaux et culturels, tout en renforçant les liens entre les individus et les générations.

Comment la participation active à des ateliers de création littéraire, en tant que processus collectif et continu d’expression et de partage, peut-elle durablement renforcer le pouvoir d’agir des personnes en situation d’itinérance et contribuer à leur inclusion sociale au sein de la communauté à Rouyn-Noranda ?

Revenue m’installer à Rouyn-Noranda en 2024 après plus de vingt ans à Montréal, la situation de l’itinérance m’a interpellé tout de suite. L’itinérance visible est un phénomène assez récent à Rouyn-Noranda et la population doit s’adapter à cette nouvelle réalité. En tant que coordonnatrice de la Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda, je suis aux premières loges pour observer les changements sociétaux. La bibliothèque étant un lieu gratuit et ouvert à tous, elle sert plus souvent qu’à son tour de refuge pour les personnes les plus vulnérables.

À l’automne 2024, la Bibliothèque a déposé un projet de mini-magazine rédigé par les personnes en situation d’itinérance afin de faire connaître leurs réalités aux citoyens. Depuis, nous avons travaillé avec une dizaine de personnes recevant les services des ressources en matière d’itinérance et nous avons découvert des gens résilients, éprouvés, mais toujours debout. Les participants ont utilisé les pages pour nous offrir des extraits de leur parcours et les textes m’ont touché, ému, surprise. Les intervenants qui sont en relation avec les participants nous ont dit combien le projet était positif pour eux. C’est pourquoi j’aimerais pousser la question afin de savoir si les effets positifs seront ressentis à long terme, si la démarche aura un effet durable sur la vie de ces personnes. Si c’est le cas, nous pourrions envisager de faire le même exercice avec d’autres groupes vulnérables et margnialisés.

De quelle manière l’intégration de pratiques d’économie circulaire dans la gestion des achats et des équipements d’un collège peut-elle contribuer à réduire l’empreinte carbone institutionnelle et à renforcer la culture organisationnelle en matière de développement durable ?

En tant que citoyenne engagée et responsable de l’entretien du bâtiment avec un mandat en développement durable, je suis particulièrement interpellée par certaines pratiques actuelles du collège. J’ai observé plusieurs problématiques : une gestion inadéquate des déchets liés aux équipements, une accumulation de matériel inutilisé et un tri déficient des matières résiduelles. Ces constats soulèvent des enjeux importants tels que le gaspillage de ressources, l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et une incohérence entre les valeurs éducatives du collège et ses pratiques concrètes.

Ces enjeux me motivent à proposer et à appuyer un projet citoyen visant à intégrer des pratiques d’économie circulaire dans les processus d’achats, de gestion et de disposition des équipements. L’objectif est de réduire l’empreinte écologique du collège tout en renforçant sa culture organisationnelle durable et responsable.

Comment pourrait-on, dans la société Québécoise, aider à la stabilité et la sécurité des femmes en situation d'itinérance qui sortent des maisons d'hébergement? Qui sont les intervenants qui devraient être impliqués, y compris les femmes ayant elles même une expérience personnelle d'itinérance?

Ce qui me motive à poser la question est qu’ayant moi-même été en situation d’itinérance, un soir je fûts obligé de me louer une chambre a l’hôtel Chablis et cette nuit-là je fûts victime de viol. Aujourd’hui j’ai beaucoup d’anxiété et je suis devenue très insécure même à la sortie de l’itinérance. C’est ce qui m’amène à m’intéresser à ce sujet et vouloir faire un projet avec un chercheur ou une chercheuse.

Santé, qualité de vie, système de santé

Mais moi, qui suis-je : comment les mêmes gènes transmis depuis des générations s’expriment-ils si différemment ?

C’est une question qui me trotte dans la tête depuis des années. Mes parents ont eu plusieurs enfants avec la même couleur d’yeux sauf un, mais pas le même groupe sanguin. Quand j’ai fait faire le profil génétique, je sais que je me retrouve avec un haplogroupe, qui est définit par plein de polymorphismes, d’ADN mitochondrial hérité de mère en fille, alors que l’haplogroupe de l’ADN du chromosome Y est transmis de père en fils. Mes 37 pages de chromosomes remplies de chiffres et de lettres, des gènes qui doivent eux aussi dire de quoi : mes forces, mes faiblesses, ma santé, etc.
Je sais que le Y de mon père, il ne me l’a pas donné, car il le donne seulement à ses fils. Mais pourtant, je ressemble plus à mon père, cela bien plus que certains de mes frères. Je ressemble beaucoup à la mère de ma grand-mère paternelle, etc.
Mes ancêtres paternel et maternel sont pour moi hyper importants, mais qu’est-ce que j’ai d’eux ??? Pourquoi regarde-t-on seulement les lignés MT et Y au lieu de regarder tous les papas et toutes les mamans de chacun d’entre eux et à nouveau regarder encore et encore les 2 parents de chacun d’eux. Quelle est l’importance de ces haplogroupes sur la façon dont mes gènes s’expriment ?
Car je sais très bien que si l’un d’eux (même il y a 400 ans) n’aurait pas existé, bien moi, je n’y serais pas. Que me reste-t-il d’eux ? Si cela a été là, j’imagine que ce n’est pas pour rien.
Et voilà, Oui je veux tout savoir sur moi.
S’il vous plait, aidez-moi à savoir qui je suis enfin totalement.

Comment l’expérience vécue d’un citoyen ayant transformé un profil psychopathique à risque en trajectoire consciente et prosociale peut-elle être mobilisée pour coconstruire des outils cliniques novateurs en psychopathologie ?

Mon intérêt pour ce sujet est profondément enraciné dans mon parcours de vie. Pendant plus de 30 ans, j’ai dû composer avec une structure de personnalité qualifiée de psychopathique, que j’ai réussi à canaliser et transformer grâce à un long processus de prise de conscience, d’introspection, et de travail encadré, notamment par des approches liées aux neurosciences, à la thérapie et à l’analyse comportementale. Mon cheminement m’a permis de développer une compréhension fine — et difficilement accessible de l’extérieur — des mécanismes internes qui sous-tendent ce type de profil, souvent mal compris ou simplement étiqueté.

Aujourd’hui, je suis motivé par le désir de mettre cette expérience au service de la recherche, afin de contribuer à la création d’outils cliniques réellement adaptés à la complexité de ces profils. Je crois fermement que le dialogue entre expérience vécue et savoir scientifique peut ouvrir des pistes de compréhension et de traitement encore inexplorées. C’est pourquoi je souhaite collaborer avec un chercheur ou une chercheuse capable de transformer ce vécu en objet de recherche appliquée, au bénéfice des cliniciens, des institutions… et surtout, des personnes concernées.

Peut-on classer les catégories de personnes atteintes de diabète de Type 1 (DT1) en différentes sous-catégories selon leur condition, afin d'offrir un portrait des stratégies thérapeutiques personnalisées auprès des DT1?

Je suis DT1 diagnostiqué au milieu des années 1980 et je m’intéresse depuis quatre années à tous les aspects de cette maladie complexe à comprendre et traiter.
Il y a environ de 60,000 à 70,000 diabétiques de Type 1 au Québec, et le tiers d’entre eux maintiennent une glycémie élevée, ce qui les expose à de multiples complications affectant les yeux, les nerfs, les reins et le coeur. Ma démarche s’inscrit dans le désir d’améliorer cette situation en développant ce portrait qui servirait à des fins d’amélioration aux mains des DT1 eux-mêmes. Je veux surtout aider les personnes DT1 qui ont l’impression que leur maladie et thérapie leur sont personnelles, leur signifier qu’ils appartiennent à une même sous-catégorie de beaucoup plus de DT1, pour contribuer à réduire leur peur de l’hypoglycémie et leur haut niveau de glycémie, en adoptant un niveau de glycémie davantage situé dans la cible. Mais ce portrait pourra servir à toutes les sous-catégories pour faciliter les efforts de regroupement.

Mes recherches dans ce sens m’ont montré qu’il n’existe peut-être pas actuellement de classification publique complète des sous-catégories. On peut identifier facilement dans la toile plusieurs de ces sous-catégories, mais elles sont toutes présentes individuellement et non sous forme de portrait complet qui nous situerait dans l’ensemble. Quand nous discutons entre nous, nous ne pouvons parler que de notre vécu individuel, sans vraiment comprendre notre profil de thérapie réciproque, nous ne comprenons pas comment la thérapie des autres DT1 est bien adoptée à leur profil de thérapie et non à une maladie très personnelle.

Or, différentes sous-catégories nous sont très bien expliquées dans des sites, comme par exemple, la peur de l’hypoglycémie, la réticence à réduire son hémoglobine glyquée sous les 8,5%, les activités sportives, le travail manuel, le type d’alimentation, les obligations familiales, le niveau d’activité, la résistance ou la sensibilité à l’insuline, le surpoids et l’obésité, les patients.tes avec complications, la lipodystrophie, la gastroparésie, le LADA, les dépressions ou épisodes répétés de détresse, et les conditions reliées à la santé des femmes comme le cycle menstruel, la maternité, la préménopause, et la ménopause.
Toutes ces sous-catégories ont déjà un profil de thérapie appliqué à chacun.e de nous, mais nous ne savons pas reconnaître ce profil qui nous permettrait d’échanger sur notre vécu. Nos efforts communs de contribution à la santé physique et mentale des DT1 s’en trouvent, par conséquent, fort limités. Nous discutons plutôt de trucs technologiques et de thérapies avancées, sans nous encourager à apporter de légères modifications à notre thérapie, comme la communauté des DT1 en serait parfaitement apte si on lui facilitait la possibilité de se sous-regrouper autour de profils spécifiques.
D’un autre côté, en tant que patien.tes et collègues, nous sommes incapables de comprendre si la thérapie décrite par ces mêmes collègues correspond vraiment à la thérapie proposée par leur personnel médical et de nutrition. Antérieurement, j’ai vécu une thérapie où mon spécialiste me traitait plutôt comme un diabétique de Type 2, sans poser de question sur mon respect quotidien de la thérapie, ni sur les obstacles rencontrés dans ma thérapie avec multi-injections, ni sur ma charge mentale en augmentation à propos de l’adoption de nouvelles technologies comme le capteur de gycémie, la pompe à insuline de première génération, ou la pompe hybride, ce qui me laissait isolé pour analyser mes résultats et apporter des correctifs.
Je suis patient-partenaire auprès d’un organisme dédié à améliorer la vie des personnes vivant avec le diabète de type 1 au Canada en s’appuyant sur la recherche. Dans ce cadre, j’utilise mon vécu pour vérifier des études en cours qui sont produites par des chercheurs universitaires. Ce qui me manque pour mieux contribuer, c’est la compréhension de la méthode scientifique appliquée à l’analyse de données de ce registre de patients. Avec ce projet de classification, je pourrai en faire l’apprentissage pour identifier des sous-catégories, à les filtrer, et les regrouper autour de thérapies spécifiques. Je possède de bonnes notions scientifiques, mais je n’ai aucunement la compétence pour développer ces différents volets, et je compte sur le travail en duo avec un.e spécialiste du domaine du diabète de Type 1 pour acquérir la méthode scientifique et l’appliquer à ce type de recherche.

Urbanisme

(À venir)

Questions proposées par les citoyennes et citoyens antérieurement

Vous pouvez aussi consulter les questions des concours précédents  pour vous inspirer: