ENGAGEMENT- Questions citoyennes - 2026-2027 - Fonds de recherche du Québec - FRQ

NOUVELLE ÉDITION DU PROGRAMME ENGAGEMENT, NOUVELLES QUESTIONS !

Voici la page dédiée aux  questions proposées par les citoyens et les citoyennes dans le cadre de la nouvelle édition du programme ENGAGEMENT du Fonds de recherche du Québec.

Les questions se rajouteront jusqu’à la mi-décembre, au fur et à mesure que les citoyens et citoyennes les soumettront.

Nous invitons la communauté de recherche à en prendre connaissance et à former un duo avec un citoyen ou une citoyenne pour proposer un projet de recherche.  Chercheurs et chercheuses, une de ces questions vous interpelle ? Entrez en contact avec la personne citoyenne qui l’a posée en nous écrivant à: Engagement.gds@frq.gouv.qc.ca

Votre Duo est formé? La chercheuse ou le chercheur responsable de déposer la demande peut accéder au formulaire dans son Portefolio électronique FRQnet dès le 13 novembre 2025 (voir les détails sur la page du concours actuel)

Questions proposées par les citoyennes et citoyens au concours 2026-2027

Les questions seront diffusées ici au fur et à mesure qu’elles auront été soumises. Nous vous invitons à consulter régulièrement cette page pour en prendre connaissance.

Bien que le Fonds de recherche du Québec publie ce contenu, il n’en est pas l’auteur.

À noter: Les questions soumises dans les éditions antérieures du concours qui peuvent être consultées (ci-dessous) sont disponibles à titre d’exemples seulement. 

Discrimination, inclusion, immigration

(À venir)

Éducation

Afin de mieux répondre aux besoins des enfants en situation de vulnérabilité, comment améliorer le partenariat entre les parents et les intervenants scolaires pour coconstruire des solutions lorsque les moyens du plan d’intervention ne sont pas respectés?

Ayant vécu un sentiment d’injustice et d’incompréhension depuis le début du parcours scolaire de mon enfant neuro divergent, je sais combien il est difficile et décourageant de devoir se battre contre le système et de sentir que la réussite scolaire de notre enfant repose exclusivement sur nos épaules lorsque nous nous sentons laissés à nous-même.
C’est pourquoi je désire m’associer à une personne chercheuse pour contribuer à mieux répondre aux besoins des enfants et de leurs parents qui vivent des situations d’iniquités et de vulnérabilité et influencer positivement des changements en éducation. Je crois que ma question fait office d’un projet d’innovation sociale à l’heure ou le nombre de plans d’intervention augmente au Québec.

Environnement (écosystèmes, pollution, faune et flore)

Pour soutenir les communautés vivant en bordure d’un lac dans leur prise de décision, comment peut-on démontrer scientifiquement s’il existe un lien de cause à effet entre le retrait des embarcations motorisées et la diminution du nombre et de l’importance des épisodes de cyanobactéries ?

Notre lac a obtenu le retrait des embarcations motorisées fin 2017 pour des raisons de sécurité.  Nous avions des conflits et des épisodes importantes et récurrentes de cyanobactéries.  Depuis, les situations tendues ont disparu ainsi que les épisodes de cyanobactéries qui apparaissent très rarement et pas toutes les années. Nous vivons aussi dans un milieu tellement plus tranquille et très apprécié.
J’aimerais qu’une ou un scientifique se penche sur cette amélioration (diminution des épisodes de cyanobactéries) de la santé du lac et du plaisir que les gens en retirent.
Je suis sensibilisé et respectueux de l’environnement et j’apprécie énormément la tranquillité que cela nous a procurée.  J’aimerais faire bénéficier de ces avantages à d’autres riverains.

Est-ce possible d'extraire les particules de plastiques ou PFAS en suspensions dans l'eau en utilisant leur propriété électrostatique ?

Les PFAS sont d’importants pollueurs souvent sous forme de micro ou nano particules . Ont des effets importants sur la santé humaine. Je me disais qu’en premier lieu nous pouvions les récupérer le plus en amont possible pour limiter leur propagations et en 2e lieu les récupérer dans différents plans d’eau où ils se sont accumulés. Avec différents outils tels que des capteurs dans les usines de traitements d’eau et de bassins de décantations des eaux pluviales. Utiliser des drones et/ou véhicules navals pour vider les plans d’eau. J’ai aussi lu 1-2 articles les boules de Neptune qui se gorgent de PFAS.

Est-ce qu’une partie du méthane détectée dans l’Arctique pourrait provenir de l’effet du déplacement des masses d’air qui comprimerait la matière poreuse (ex. tourbe) contenue dans le pergélisol en dégel, de la même façon qu’on plongerait et comprimerait une éponge dans l’eau, libérant du CH4 lors des hausses de pression atmosphérique ?

Je travaille à l’occasion dans diverses communautés au Nunavut, ce qui me donne la chance de marcher sur le territoire et de l’observer. Il m’est arrivé d’être très impressionné par des bulles qui s’échappaient à certains endroits, au point de commencer à consulter les images satellites, comme celles de Sentinel-5P, et de les lier avec les données météorologiques du terrain. Sur le site du gouvernement du Canada, dans la section « concentrations des gaz à effet de serre », on dit que le méthane détecté dans l’arctique pourrait provenir des milieux humides tropicaux, en se basant sur des analyses de signatures isotopiques de CH4.

Je crois que de la matière organique peu dégradée de certaines tourbières du grand Nord, engendre des émissions de méthane, autant dans les périodes de hausse de pression atmosphérique, par compression de la frange capillaire vers la nappe phréatique, libérant du CH4, que lors d’une baisse de pression favorisant l’ébullition des gaz dans les liquides. Et comme l’Arctique possède un potentiel d’émission important de méthane et que sa détection est croissante au fil des ans, il est important d’en comprendre la contribution non-anthropique et de ses déclencheurs.

Comment peut-on renforcer la capacité d’une plante à se protéger de façon naturelle et ainsi limiter l’usage des pesticides, engrais et herbicides ?

Passionnée de jardinage et ayant lu plusieurs écrits scientifiques sur le sujet, je me suis rendu compte que de plus en plus d’articles évoquent les nuisances des produits chimiques utilisés dans l’agriculture pour la santé. Certains vignobles ont dû arrêter l’utilisation de ces produits dans leurs vignes pour des raisons sanitaires. Ayant moi-même un jardin, j’ai eu l’été dernier l’expérience des scarabées japonais. J’ai réussi à les faire partir sans utiliser de produits chimiques. Je me demande donc comment les plantes peuvent mieux se protéger avec l’apport des micro-organismes sans recours à ces substances. Car pour moi, une plante saine, qu’il s’agisse d’un arbre, d’un arbuste, d’une plante ou d’un légume, me porte à croire qu’elle est bien plus bénéfique pour l’environnement et pour l’humain.

Existe-t-il pour les personnes riveraines vivant depuis une vingtaine d’années dans un quartier abritant un incinérateur, une susceptibilité accrue d’exposition à des composés émis par un incinérateur à déchets?

Depuis près d’un siècle, l’incinération a été le principal mode de gestion des matières résiduelles privilégié par la Ville et poursuivi par la suite par la Communauté métropolitaine de Québec.
Le développement des connaissances et la littérature scientifique informent qu’un tel modèle de gestion par incinération génère des polluants atmosphériques. Selon la littérature scientifique, les installations d’incinération de matières résiduelles produisent des déchets gazeux et des cendres et contribuent à la pollution atmosphérique1. Certains polluants provenant de l’incinération des ordures ménagères sont rejetés en grande quantité (ex. : les particules fines, le dioxyde de soufre, les oxydes d’azote, les composés organiques volatils, etc.). D’autres polluants, même s’ils sont rejetés en quantités relativement moins importantes, s’accumulent dans les organismes vivants et ont des effets toxiques à moyen et long terme (ex. : les dioxines et furanes, l’hexachlorobenzène, les métaux lourds, etc.). Selon une étude de Santé Canada, « l’incinération à grande échelle des déchets municipaux et médicaux constitue la source la plus importante de dioxines et de furanes au Canada2».
En 2021, le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charrette, mandatait le BAPE de tenir une enquête, avec audience publique, sur la gestion des résidus ultimes3. Dans le cadre de son rapport final4, concernant le volet de l’incinération, la Commission arrivait aux deux constats suivants :
1) que l’incinération peut être source d’effets psychosociaux chez la population résidant à proximité et elle est d’avis qu’un suivi périodique auprès d’elle mériterait d’être effectué par le ministère de la Santé et des Services sociaux tous les 5 à 10 ans à des fins d’évaluation.
2) que le suivi des émissions atmosphériques des incinérateurs permet donc principalement de vérifier leurs qualités opérationnelles. Pour la commission d’enquête, un tel suivi apparaît comme étant totalement inadéquat pour l’évaluation de l’exposition des populations limitrophes. Cela va même à l’encontre d’un des principes du développement durable, soit Santé et qualité de vie. Ainsi, il s’avère indispensable que le suivi permette d’évaluer de façon fiable le niveau de la contamination environnementale dans les environs des infrastructures d’incinération sur la base de critères rigoureux et qu’il comprenne des évaluations de l’exposition des populations limitrophes réalisées de façon récurrente pour la prise en compte des fluctuations spatio-temporelles des contaminants présents dans les émissions atmosphériques.
Afin d’assurer un meilleur suivi, la Commission recommandait ce qui suit :
◦ que le MELCCC devrait exiger des exploitants d’incinérateurs de matières résiduelles des mesures directement sur le terrain qui permettent d’apprécier avec fiabilité la dispersion et les fluctuations spatio-temporelles des contaminants atmosphériques rejetés.
◦ que le MSSS devrait vérifier la présence ou l’absence de lien de causalité entre l’exposition des populations limitrophes et des problèmes de santé en procédant à des évaluations récurrentes jusqu’à l’obtention d’une preuve qui aura été jugée scientifiquement suffisante.
En 2024, selon l’Inventaire national des rejets de polluants du Gouvernement du Canada, l’incinérateur de la Ville de Québec a généré 502 tonnes de polluants atmosphériques : 395 tonnes d’oxyde d’azote (NOx), 47 tonnes de monoxyde de carbone (CO), 34 tonnes d’acide chlorhydrique (HCl), 9 tonnes de dioxyde de soufre (SO2), 1 tonne de particules fines (PM2,5), 12 grammes d’hexachlorobenzène (HCB), 12 tonnes de composés organiques volatils (COV), 0,1gÉT de dioxines et furanes, et 0,59kg de mercure.
Tout comme moi, de plus en plus de citoyen.ne.s sont inquiets des impacts de ce mode de gestion sur leur santé. Une inquiétude d’autant plus justifiée que depuis le rapport du BAPE de 2022, aucun suivi n’a été donné.

Génie des matériaux, technologie, informatique

Comment la technologie numérique et l'intelligence artificielle pourraient soutenir de façon personnalisée les personnes immigrantes en région dans leur processus d'intégration dans la société d'accueil?

Je travaille dans le milieu communautaire dans l’intégration des personnes issues de l’immigration dans la région de la Chaudière-Appalaches et j’ai constaté que plusieurs familles peinent à trouver des informations sur leur processus d’immigration. Au Québec, les changements constants apportés aux lois sur l’immigration au cours des dernières années produisent une forte désinformation pour les personnes immigrantes ayant des statuts d’immigration différents. Cela rend difficile l’accès à l’information fiable et provoque une confusion qui affecte à la fois leur qualité de vie et leur intégration dans la société québécoise. Dans ce contexte, la technologie numérique et l’intelligence artificielle peuvent avoir des impacts positifs sur l’accès aux ressources et aussi sur leur bien-être global.
Je souhaite résoudre cette problématique avec l’appui d’un chercheur en vue d’améliorer la qualité de vie des personnes issues de l’immigration dans notre région.

Quel est le potentiel des panneaux solaires en termes de performance hivernale, de coût et de durabilité dans les régions à climat froid comme le Québec ?

Je m’intéresse à la transition énergétique au Québec et, plus particulièrement, au rôle que peuvent jouer les panneaux solaires fabriqués localement dans un contexte de décarbonation et de souveraineté énergétique. Le Québec dispose d’un potentiel important en énergie solaire, même en climat nordique, mais l’adoption demeure limitée et la production industrielle locale reste émergente.
Cette situation soulève plusieurs questions citoyennes essentielles :
– Les panneaux solaires disponibles sur le marché sont-ils adaptés aux conditions climatiques du Québec (froid, neige, variabilité saisonnière) ?
– Quels sont les avantages environnementaux potentiels à développer une filière locale plutôt que d’importer des panneaux fabriqués à l’étranger ?
– Quels obstacles techniques, économiques ou sociaux freinent l’adoption par les ménages, les entreprises ou les communautés ?
– Comment favoriser une transition énergétique inclusive, notamment pour les régions rurales et les communautés nordiques ou éloignées ?
Cette question est directement liée à mon expérience personnelle et professionnelle au Québec, où j’ai observé un intérêt croissant pour l’énergie solaire, mais aussi une difficulté à obtenir des informations fiables sur la performance réelle des panneaux en conditions hivernales et sur leur rentabilité dans un contexte local.
Je souhaite donc contribuer, en tant que citoyen, à la production de connaissances utiles, accessibles et ancrées dans la réalité québécoise. Mon objectif est d’explorer, en collaboration avec une chercheuse ou un chercheur expert du domaine, comment les panneaux solaires peuvent devenir une solution énergétique durable, compétitive et adaptée aux territoires du Québec, tout en soutenant le développement économique local.

Philosophie, droit, art

Comment peut-on mesurer et traduire musicalement les stimuli tels que: le vent, la lumière, la chaleur, l'eau, le bruit et le toucher perçus par les végétaux ?

Depuis un peu plus d’un an, je m’intéresse et expérimente la “musique végétale”. Pour ce faire, je me connecte à différentes plantes, via un appareil qui est disponible commercialement et qui permet de traduire un signal émis par la plante en signal MIDI, me permettant ainsi de composer, à l’aide de logiciels, une musique numérique. Bien que cela soit joli, beaucoup de questions me viennent concernant l’origine de ces sons.
L’appareil que j’utilise génère des signaux qui me laissent douter de leur représentativité quant à ce qui se passe réellement dans la plante. En effet, des sons très similaires peuvent être générés alors que le contexte est très différent et vice-versa. J’ignore donc à quel point les mesures sont manipulées et transformées par l’appareil pour générer des sonorités qui seraient plaisantes à l’oreille et, par conséquent, si ces sons sont réellement liés à des signaux détectés chez la plante. Peut-être qu’ils ne sont que le produit d’une programmation humaine ? J’aimerais connaître davantage le fondement scientifique de ce type de mesure et savoir à quel point l’appareil que j’utilise présentement génère des sons qui ont un lien avec les mesures provenant des électrodes fournies. Enfin, en plus d’avoir des doutes sur la valeur réelle des appareils destinés au grand public, ceux-ci sont très dispendieux.
À terme, j’aimerais qu’un public plus large puisse être exposé à la création musicale végétale qui serait inspirée de signaux réels provenant de ces organismes « sans voix » que sont les plantes. Les végétaux sont présents dans notre quotidien, à la maison, dans nos quartiers et sont très affectés par divers problèmes environnementaux. À court terme, ce projet m’aidera à valider et mieux comprendre certains éléments essentiels à mes créations, ainsi qu’à élargir mes horizons scientifiques et artistiques. Ultimement, ce projet pourrait nous aider à sensibiliser le public à la sensitivité des plantes, tout en soutenant notre (re)-connexion à l’environnement naturel.

Politique et société

Compte tenu du contexte actuel du logement, est-ce la Société d’Habitation du Québec respecte sa mission en conformité avec son mandat?

La situation actuelle du logement soulève une problématique avec sa mission, la gouvernance et la gestion de la SHQ. D’abord, l’importance de la question ici est en relation avec le logement qui est un besoin essentiel. Puis, la qualité de sa gestion se pose avec acuité dans le contexte actuel, notamment par rapport aux besoins de logement, aux immeubles existants et au contrôle des OH et des OSBL bénéficiant de ses subventions.

Comment assurer la pérennisation et la centralisation des objets, des pratiques et des résultats de recherche des généalogistes au Québec, et veiller à leur diffusion vers l’ensemble de la société québécoise?

Le Québec a la chance de compter plus de 20 000 généalogistes, répartis en une centaine de sociétés à travers son territoire, et en majorité regroupées par la Fédération québécoise des sociétés de généalogie. La pérennisation du patrimoine en histoire de familles, minutieusement mais passionnément construit par les généalogistes depuis plus de 70 ans, est d’une importance capitale du point de vue historique, patrimonial, culturel et social. Il semblerait donc logique que le grand public puisse disposer de moyens modernes et efficaces de conservation, de diffusion et de partage de ce patrimoine, de manière gratuite et durable.
Toutefois, entièrement administrées et soutenues par des bénévoles, ces sociétés font face à sept importants défis :
1. La fragilité des organismes en science généalogique au Québec en raison de l’insuffisance de la relève et les difficultés de recrutement
2. La pérennité de la mémoire collective, des patrimoines familiaux et de l’histoire culturelle du Québec en l’absence de structure globale permettant la conservation des documents
3. La valorisation des connaissances généalogiques et historiques au-delà de la simple chronique des lignées alors qu’elles permettent de mieux comprendre l’évolution des sociétés et des structures économiques, politiques et sociales du Québec
4. La pérennisation d’un patrimoine toujours vivant et en évolution
5. L’accès démocratique à la culture généalogique et à l’histoire de nos familles
6. La facilitation des projets collaboratifs de recherche
7. La transparence et l’intégrité du travail avec les archives
La pérennisation du patrimoine en histoire familiale est essentielle pour préserver la mémoire des ancêtres, valoriser l’identité familiale et culturelle, et enrichir la compréhension de l’histoire collective. Grâce au travail des généalogistes, nous pouvons nous reconnecter à notre passé, en apprendre davantage sur nos origines, et assurer la transmission de cette richesse historique aux générations futures. C’est également un moyen de contribuer à un monde plus inclusif, plus informé et plus respectueux des héritages familiaux et culturels, tout en renforçant les liens entre les individus et les générations.

Comment la participation active à des ateliers de création littéraire, en tant que processus collectif et continu d’expression et de partage, peut-elle durablement renforcer le pouvoir d’agir des personnes en situation d’itinérance et contribuer à leur inclusion sociale au sein de la communauté à Rouyn-Noranda ?

Revenue m’installer à Rouyn-Noranda en 2024 après plus de vingt ans à Montréal, la situation de l’itinérance m’a interpellé tout de suite. L’itinérance visible est un phénomène assez récent à Rouyn-Noranda et la population doit s’adapter à cette nouvelle réalité. En tant que coordonnatrice de la Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda, je suis aux premières loges pour observer les changements sociétaux. La bibliothèque étant un lieu gratuit et ouvert à tous, elle sert plus souvent qu’à son tour de refuge pour les personnes les plus vulnérables.

À l’automne 2024, la Bibliothèque a déposé un projet de mini-magazine rédigé par les personnes en situation d’itinérance afin de faire connaître leurs réalités aux citoyens. Depuis, nous avons travaillé avec une dizaine de personnes recevant les services des ressources en matière d’itinérance et nous avons découvert des gens résilients, éprouvés, mais toujours debout. Les participants ont utilisé les pages pour nous offrir des extraits de leur parcours et les textes m’ont touché, ému, surprise. Les intervenants qui sont en relation avec les participants nous ont dit combien le projet était positif pour eux. C’est pourquoi j’aimerais pousser la question afin de savoir si les effets positifs seront ressentis à long terme, si la démarche aura un effet durable sur la vie de ces personnes. Si c’est le cas, nous pourrions envisager de faire le même exercice avec d’autres groupes vulnérables et margnialisés.

De quelle manière l’intégration de pratiques d’économie circulaire dans la gestion des achats et des équipements d’un collège peut-elle contribuer à réduire l’empreinte carbone institutionnelle et à renforcer la culture organisationnelle en matière de développement durable ?

En tant que citoyenne engagée et responsable de l’entretien du bâtiment avec un mandat en développement durable, je suis particulièrement interpellée par certaines pratiques actuelles du collège. J’ai observé plusieurs problématiques : une gestion inadéquate des déchets liés aux équipements, une accumulation de matériel inutilisé et un tri déficient des matières résiduelles. Ces constats soulèvent des enjeux importants tels que le gaspillage de ressources, l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et une incohérence entre les valeurs éducatives du collège et ses pratiques concrètes.

Ces enjeux me motivent à proposer et à appuyer un projet citoyen visant à intégrer des pratiques d’économie circulaire dans les processus d’achats, de gestion et de disposition des équipements. L’objectif est de réduire l’empreinte écologique du collège tout en renforçant sa culture organisationnelle durable et responsable.

Comment pourrait-on, dans la société Québécoise, aider à la stabilité et la sécurité des femmes en situation d'itinérance qui sortent des maisons d'hébergement? Qui sont les intervenants qui devraient être impliqués, y compris les femmes ayant elles même une expérience personnelle d'itinérance?

Ce qui me motive à poser la question est qu’ayant moi-même été en situation d’itinérance, un soir je fûts obligé de me louer une chambre a l’hôtel Chablis et cette nuit-là je fûts victime de viol. Aujourd’hui j’ai beaucoup d’anxiété et je suis devenue très insécure même à la sortie de l’itinérance. C’est ce qui m’amène à m’intéresser à ce sujet et vouloir faire un projet avec un chercheur ou une chercheuse.

Dans quelle mesure est-il possible de mettre en place un environnement d’échanges commerciaux durable et mutuellement bénéfique entre les entreprises québécoises du secteur de l’aluminium et les marchés africains, en tenant compte des facteurs économiques, politiques et logistiques ?

En tant que Québécois, mon plus grand souhait est de voir le Canada s’ouvrir à un plus grand marché avec des partenaires sérieux, fiables et devenir la première puissance économique mondiale dans un avenir proche, afin d’être moins dépendant du marché instable avec nos voisins du Sud et permettre aux entreprises Canadiennes/Québécoises et aussi Africaines de prospérer ensemble !

Étant donné que la chanson est le reflet de l'histoire sociale, comment pourrait-on favoriser l'écoute de chansons québécoises francophones chez les ados du Québec de façon à leur faire mieux comprendre les particularités de leur culture et la richesse de leur patrimoine immatériel ? 

Depuis l’avènement du web et la quasi-disparition des supports physiques de chansons, l’offre à laquelle ont accès les ados du Québec est essentiellement anglophone, surtout étatsunienne. Comme les jeunes ne consomment pratiquement plus la radio, les règles de contenu francophone du CRTC n’ont pas d’effet sur eux. Ce phénomène contribue à affaiblir la spécificité culturelle du Québec puisque c’est à l’adolescence qu’on détermine ses choix musicaux, qu’on se forme comme citoyen.ne et qu’on assoit ses valeurs. Si on veut que les ados d’aujourd’hui deviennent des citoyens plus éclairés et sensibles à leur histoire, un des outils serait de leur faire connaître les chansons qui ont reflété des périodes marquantes de leur passé collectif. Et pour y arriver, il faut améliorer la découvrabilité des chansons québécoises. Ce n’est pas seulement une question de marché et d’industrie, mais aussi de survie culturelle.
Si je m’intéresse particulièrement à ce phénomène, c’est que j’ai été moi-même nourri de ces chansons. Un événement, une phrase, un paysage, me rappelle directement un vers, un air. La chanson imprègne ma pensée. Je dirais même qu’elle a beaucoup contribué à la former.
Sans compter qu’étant moi-même auteur-compositeur-interprète, il m’est de plus en plus difficile de trouver des musiciens s’intéressant à la chanson à texte. La plupart des gens ne sont touchés que par la musique, ce qui me paraît aussi être un risque pour la culture franco-américaine. Plusieurs francophones écrivent leurs chansons en anglais. J’ai même connu une enfant qui s’étonnait qu’on puisse chanter en français!

Dans quelle mesure la fréquentation d’une salle d’entraînement influence-t-elle les trajectoires de vieillissement : étude de cas des personnes aînées?

Ma question de recherche découle directement de mon expérience comme entraîneur dans une salle d’entraînement communautaire Montréalaise. Ce gym est un lieu très diversifié sur le plan culturel et social, où s’est formée au fil des ans une communauté d’aînés qui s’entraînent ensemble chaque matin.

Quels sont les effets de la création artistique sur la réduction des inégalités sociales, spécifiquement sur les enfants en situation vulnérable?

Depuis plusieurs années, je constate à travers mon travail d’artiste en arts visuels et d’animatrice d’ateliers que l’art a un pouvoir transformateur unique, particulièrement auprès des enfants en situation de vulnérabilité. Qu’il s’agisse de nouveaux arrivants, d’enfants vivant en contexte de précarité ou bénéficiant de la pédiatrie sociale, l’art agit comme un levier puissant pour favoriser leur expression personnelle, leur intégration et leur bien-être global. Mon implication découle de la conviction profonde que l’accès à des initiatives artistiques peut changer des vies et qu’il est impératif de soutenir ces initiatives par des ressources adéquates. Je souhaite qu’une recherche rigoureuse mette en lumière ces bénéfices pour encourager les organismes publics et les gouvernements à investir davantage dans ces programmes essentiels.

Comment la compréhension du fonctionnement du cerveau grâce à la neuropsychologie peut permettre la prévention contre l’épuisement (qu’il soit professionnel, émotionnel, familial ou parental) et contribuer à l’auto-guérison?

Travailleuse sociale de formation depuis 35 ans, je suis employée dans un centre de formation professionnelle d’un des centres de service scolaire. En 2023, je suis tombée en congé maladie de longue durée à cause d’épuisement personnel et professionnel. Pendant la période de la COVID, en plus de mon travail très exigeant et de mon problème d’insomnie chronique depuis dix ans, j’ai poussé mes capacités à bout pour gérer la vie quotidienne familiale, les évènements stressants (maladies, décès de mes proches, séparation, déménagement, problème de logement, problème financier et bref, la liste est longue…). Malgré des signes de fatigue, j’ai voulu continuer à travailler et j’ai finalement eu un accident de voiture, et il a fallu gérer le stress post-traumatique… Tous ces éléments m’ont conduite à un premier arrêt maladie d’un mois. Malheureusement, durant ce congé, j’ai dû gérer un autre événement grave et stressant. Malgré les conseils de mon médecin, j’ai repris le travail sans repos et, après quelques mois à peine, je suis de nouveau tombée en congé maladie… j’avais épuisé toutes mes ressources et mon corps est tombé en panne… La première année de mon congé, la vie était en pause. Mon corps ne pouvait plus bouger. Il y a eu un relâchement total du corps et du cerveau. Il y avait une vie autour de moi et j’étais juste une spectatrice, présente uniquement physiquement. Le lien d’amour et de soin qui nourrissait mon enfant était brisé. Je devais trouver de l’aide et des solutions pour m’en sortir de ce tourbillon afin de pouvoir prendre soin de mon enfant. Puis, j’ai commencé à participer à des ateliers d’auto-soin et d’auto-guérison, ayant une forte croyance en la force d’autonomisation des individus. Malgré mon problème cognitif fonctionnel, j’ai trouvé différents moyens de m’informer grâce à plusieurs ressources scientifiques. En écoutant des conférences, des symposiums, des vidéos en ligne et en m’informant sur le processus physiologique, neurologique et psychologique de l’épuisement. Une fois que j’ai compris le mécanisme neurophysiologique et psychologique de mon problème de santé, j’ai pu canaliser mes efforts vers des traitements et des thérapies mieux adaptés à ma réalité… Je crois fortement que ma démarche a été bénéfique pour les professionnels qui travaillent avec moi. Une personne qui a suffisamment de connaissances sur son état de santé peut mieux collaborer avec le personnel de soin. Je me demande donc : si les personnes vivant des situations similaires pouvaient-elles se rétablir plus rapidement grâce à une meilleure compréhension de leur état ? Cela représenterait un coût moindre pour le système de santé. Et surtout, les enfants retrouveraient leurs mères en santé, ces sources de vie qui les guident dans leur cheminement, sans avoir à être témoins de leur souffrance. Voilà ce qui me motive à chercher une approche scientifique de prévention de l’épuisement.

Comment les citoyens peuvent-ils mieux comprendre l'impact social de leurs contributions fiscales afin de se sentir plus investis dans le système fiscal ?

Chaque année, je remplis ma déclaration d’impôts sans avoir une idée précise de l’affectation de mes contributions et de la manière dont elles bénéficient à la société. Je me pose des questions : Comment le gouvernement décide-t-il du montant à consacrer aux programmes linguistiques, aux soins de santé, aux infrastructures ou à d’autres biens publics ? En tant que contribuable individuelle, je n’ai aucun moyen direct de vérifier que le montant que je paie est juste ou d’évaluer la valeur de mes contributions. Ces incertitudes m’amènent à considérer la fiscalité davantage comme un devoir inévitable que comme un investissement dans notre avenir collectif.

Comment repenser nos modèles de gouvernance pour les rendre réellement performants, inclusifs et capables de répondre aux problématiques sociales contemporaines au-delà des structures héritées de la Révolution tranquille ?

Forte d’un parcours à la croisée de la gouvernance publique, de la performance organisationnelle et de la transformation, je m’intéresse depuis plusieurs années aux mécanismes qui rendent les systèmes efficaces ou, au contraire, rigides.
Ma démarche s’inscrit dans une volonté de comprendre comment concilier performance, sens et impact collectif, en plaçant les citoyens au cœur de la décision publique.
Je me suis intéressée à cette question en observant, au fil de mon parcours, le décalage entre les structures publiques héritées de la Révolution tranquille et les besoins actuels de la société.
Ce qui me motive, c’est une conviction née de l’expérience : on ne peut pas transformer une société avec des structures pensées pour un autre temps.
Ayant évolué dans des milieux publics et organisationnels souvent marqués par la lourdeur des processus, j’ai mesuré combien la volonté d’agir se heurte parfois à la rigidité des systèmes.
Je souhaite explorer, avec un chercheur ou une chercheuse, comment rendre nos systèmes de gouvernance plus agiles, inclusifs et performants, afin que la décision publique soit à nouveau au service du bien commun.
Ma motivation est profondément liée à l’idée de réconcilier performance et sens, en rapprochant la science, la décision publique et l’expérience humaine.

Comment les médias influencent notre perception sur les handicaps ?

Devenir monitrice en natation adaptée a complètement transformé ma vision du handicap. J’ai réalisé à quel point notre société infantilise énormément les personnes handicapées et reproduit du capacitisme (abélisme)au quotidien. Dans les médias, on les présente souvent sous deux angles extrêmes : soit comme des héros inspirants, soit comme des figures de pitié. Pourtant, le handicap ne devrait pas être perçu à travers ces stéréotypes de société.
Les personnes handicapées ne sont pas des modèles de courage ni des sources de “consolation “pour les autres. Ce sont des individus complets, avec leurs besoins, leurs émotions et leur complexité, comme n’importe qui. Les commentaires du type « Oh, mon Dieu, je ne sais pas comment tu fais ! », lorsqu’une personne partage sa vie au quotidien, traduisent une ignorance bien ancrée. Mais la réelle question est pourquoi ces préjudices? D’où sortent-ils? Mon hypothèse est que les médias jouent un rôle énorme dans notre vision du handicap, ce qui m’a amené à me poser la question suivante: comment les médias influencent-ils notre perception du handicap ?

Quelles approches innovantes pourrait-on appliquer pour retisser un véritable filet social, bienveillant, durable et surtout accessible autour des enfants les plus vulnérables du Québec?

« Depuis une quinzaine d’années, j’accompagne une famille de six enfants issues de l’immigration et leurs parents, allophones et analphabètes dans leur langue d’origine,
dans notre société occidentale, lettrée et organisée. Au départ comme bénévole à la DPJ, jumelée à un des enfants, puis, à titre indépendant, une fois celle-ci retirée du dossier, je suis devenue accompagnatrice, animatrice d’activités, traductrice, médiatrice auprès des écoles, des services de garde, de santé et sociaux, des propriétaires, lectrice, et j’en passe, et ce, pour tous les membres de la famille. Par cette expérience terrain unique et inédite, j’ai été un témoin privilégié des interventions, mais également des limites et des lacunes des nombreux organismes, institutions, réseaux et services mis à la disposition des membres de cette famille, à toutes les étapes de leur intégration au Québec, à tous les stades de développement de leurs enfants et dans à peu près toutes les sphères de leur vie.
Mes constatations rejoignent celles énoncées dans les deux principaux rapports sur l’état des lieux concernant les enfants: Un Québec fou de ses enfants (1991) et la commission Laurent (2021).
Dans le premier, le père du rapport, Camil Bouchard dit que, « depuis trente ans, on a créé les services, mis sur pied des plans d’intervention et puis on s’est assis derrière nos bureaux en attendant les clients… qui ne sont pas venus. »
Dans le second, les commissaires avancent que les recommandations de la Commission Laurent sont en fait une réactualisation des recommandations émises dans le rapport Un Québec fou de ses enfants, au sujet de la négligence parentale et communautaire.
En fait, ces rapports révèlent que, depuis plus de trente ans, les problèmes de négligence et leurs solutions ont été identifiées, analysées, documentées, testées, validées, mais, force est de constater, que leur application fait encore défaut, laissant les parents les plus vulnérables et leurs enfants dans un vide aux conséquences inacceptables en 2025.
C’est pourquoi j’aimerais, dans le cadre du projet Engagement, explorer avec des chercheurs des pistes d’approches innovantes, mesurables et pérennes pour retisser ce réseau autour des enfants et de leur famille, afin de prévenir la négligence parentale et communautaire. Ce fléau insidieux perturbe dès leur plus jeune âge nos enfants, affectant leur développement global et compromettant leur avenir. »

Santé, qualité de vie, système de santé

Mais moi, qui suis-je : comment les mêmes gènes transmis depuis des générations s’expriment-ils si différemment ?

C’est une question qui me trotte dans la tête depuis des années. Mes parents ont eu plusieurs enfants avec la même couleur d’yeux sauf un, mais pas le même groupe sanguin. Quand j’ai fait faire le profil génétique, je sais que je me retrouve avec un haplogroupe, qui est définit par plein de polymorphismes, d’ADN mitochondrial hérité de mère en fille, alors que l’haplogroupe de l’ADN du chromosome Y est transmis de père en fils. Mes 37 pages de chromosomes remplies de chiffres et de lettres, des gènes qui doivent eux aussi dire de quoi : mes forces, mes faiblesses, ma santé, etc.
Je sais que le Y de mon père, il ne me l’a pas donné, car il le donne seulement à ses fils. Mais pourtant, je ressemble plus à mon père, cela bien plus que certains de mes frères. Je ressemble beaucoup à la mère de ma grand-mère paternelle, etc.
Mes ancêtres paternel et maternel sont pour moi hyper importants, mais qu’est-ce que j’ai d’eux ??? Pourquoi regarde-t-on seulement les lignés MT et Y au lieu de regarder tous les papas et toutes les mamans de chacun d’entre eux et à nouveau regarder encore et encore les 2 parents de chacun d’eux. Quelle est l’importance de ces haplogroupes sur la façon dont mes gènes s’expriment ?
Car je sais très bien que si l’un d’eux (même il y a 400 ans) n’aurait pas existé, bien moi, je n’y serais pas. Que me reste-t-il d’eux ? Si cela a été là, j’imagine que ce n’est pas pour rien.
Et voilà, Oui je veux tout savoir sur moi.
S’il vous plait, aidez-moi à savoir qui je suis enfin totalement.

Comment l’expérience vécue d’un citoyen ayant transformé un profil psychopathique à risque en trajectoire consciente et prosociale peut-elle être mobilisée pour coconstruire des outils cliniques novateurs en psychopathologie ?

Mon intérêt pour ce sujet est profondément enraciné dans mon parcours de vie. Pendant plus de 30 ans, j’ai dû composer avec une structure de personnalité qualifiée de psychopathique, que j’ai réussi à canaliser et transformer grâce à un long processus de prise de conscience, d’introspection, et de travail encadré, notamment par des approches liées aux neurosciences, à la thérapie et à l’analyse comportementale. Mon cheminement m’a permis de développer une compréhension fine — et difficilement accessible de l’extérieur — des mécanismes internes qui sous-tendent ce type de profil, souvent mal compris ou simplement étiqueté.

Aujourd’hui, je suis motivé par le désir de mettre cette expérience au service de la recherche, afin de contribuer à la création d’outils cliniques réellement adaptés à la complexité de ces profils. Je crois fermement que le dialogue entre expérience vécue et savoir scientifique peut ouvrir des pistes de compréhension et de traitement encore inexplorées. C’est pourquoi je souhaite collaborer avec un chercheur ou une chercheuse capable de transformer ce vécu en objet de recherche appliquée, au bénéfice des cliniciens, des institutions… et surtout, des personnes concernées.

Peut-on classer les catégories de personnes atteintes de diabète de Type 1 (DT1) en différentes sous-catégories selon leur condition, afin d'offrir un portrait des stratégies thérapeutiques personnalisées auprès des DT1?

Je suis DT1 diagnostiqué au milieu des années 1980 et je m’intéresse depuis quatre années à tous les aspects de cette maladie complexe à comprendre et traiter.
Il y a environ de 60,000 à 70,000 diabétiques de Type 1 au Québec, et le tiers d’entre eux maintiennent une glycémie élevée, ce qui les expose à de multiples complications affectant les yeux, les nerfs, les reins et le coeur. Ma démarche s’inscrit dans le désir d’améliorer cette situation en développant ce portrait qui servirait à des fins d’amélioration aux mains des DT1 eux-mêmes. Je veux surtout aider les personnes DT1 qui ont l’impression que leur maladie et thérapie leur sont personnelles, leur signifier qu’ils appartiennent à une même sous-catégorie de beaucoup plus de DT1, pour contribuer à réduire leur peur de l’hypoglycémie et leur haut niveau de glycémie, en adoptant un niveau de glycémie davantage situé dans la cible. Mais ce portrait pourra servir à toutes les sous-catégories pour faciliter les efforts de regroupement.

Mes recherches dans ce sens m’ont montré qu’il n’existe peut-être pas actuellement de classification publique complète des sous-catégories. On peut identifier facilement dans la toile plusieurs de ces sous-catégories, mais elles sont toutes présentes individuellement et non sous forme de portrait complet qui nous situerait dans l’ensemble. Quand nous discutons entre nous, nous ne pouvons parler que de notre vécu individuel, sans vraiment comprendre notre profil de thérapie réciproque, nous ne comprenons pas comment la thérapie des autres DT1 est bien adoptée à leur profil de thérapie et non à une maladie très personnelle.

Or, différentes sous-catégories nous sont très bien expliquées dans des sites, comme par exemple, la peur de l’hypoglycémie, la réticence à réduire son hémoglobine glyquée sous les 8,5%, les activités sportives, le travail manuel, le type d’alimentation, les obligations familiales, le niveau d’activité, la résistance ou la sensibilité à l’insuline, le surpoids et l’obésité, les patients.tes avec complications, la lipodystrophie, la gastroparésie, le LADA, les dépressions ou épisodes répétés de détresse, et les conditions reliées à la santé des femmes comme le cycle menstruel, la maternité, la préménopause, et la ménopause.
Toutes ces sous-catégories ont déjà un profil de thérapie appliqué à chacun.e de nous, mais nous ne savons pas reconnaître ce profil qui nous permettrait d’échanger sur notre vécu. Nos efforts communs de contribution à la santé physique et mentale des DT1 s’en trouvent, par conséquent, fort limités. Nous discutons plutôt de trucs technologiques et de thérapies avancées, sans nous encourager à apporter de légères modifications à notre thérapie, comme la communauté des DT1 en serait parfaitement apte si on lui facilitait la possibilité de se sous-regrouper autour de profils spécifiques.
D’un autre côté, en tant que patien.tes et collègues, nous sommes incapables de comprendre si la thérapie décrite par ces mêmes collègues correspond vraiment à la thérapie proposée par leur personnel médical et de nutrition. Antérieurement, j’ai vécu une thérapie où mon spécialiste me traitait plutôt comme un diabétique de Type 2, sans poser de question sur mon respect quotidien de la thérapie, ni sur les obstacles rencontrés dans ma thérapie avec multi-injections, ni sur ma charge mentale en augmentation à propos de l’adoption de nouvelles technologies comme le capteur de gycémie, la pompe à insuline de première génération, ou la pompe hybride, ce qui me laissait isolé pour analyser mes résultats et apporter des correctifs.
Je suis patient-partenaire auprès d’un organisme dédié à améliorer la vie des personnes vivant avec le diabète de type 1 au Canada en s’appuyant sur la recherche. Dans ce cadre, j’utilise mon vécu pour vérifier des études en cours qui sont produites par des chercheurs universitaires. Ce qui me manque pour mieux contribuer, c’est la compréhension de la méthode scientifique appliquée à l’analyse de données de ce registre de patients. Avec ce projet de classification, je pourrai en faire l’apprentissage pour identifier des sous-catégories, à les filtrer, et les regrouper autour de thérapies spécifiques. Je possède de bonnes notions scientifiques, mais je n’ai aucunement la compétence pour développer ces différents volets, et je compte sur le travail en duo avec un.e spécialiste du domaine du diabète de Type 1 pour acquérir la méthode scientifique et l’appliquer à ce type de recherche.

Comment les outils technologiques peuvent permettre une meilleure indépendance et contribuer au bien-être des personnes polyhandicapées ?

Mon frère à une paralysie cérébrale. Il a un profond désir d’indépendance et d’interaction avec les autres. Il aime énormément les technologies et a été à l’Université pendant une quinzaine d’années pour satisfaire sa soif d’apprendre. Il a eu la chance de compléter plusieurs mineures dans diverses disciplines. Ces dernières années, il tente, par lui-même, d’entrer en contact avec diverses personnes qui pourraient lui permettre d’augmenter son indépendance en étant à la fine pointe des technologies. Il a eu la chance d’entrer en contact avec plusieurs ressources très intéressantes. Ceci lui a permis d’être à la fine pointe des technologies de la communication avec détection visuelle et de l’utilisation des jeux vidéo.  Nous avons aussi eu la chance d’être des ‘’early adopters’’ d’une toute nouvelle technologie de casque pour lire les vibrations du cerveau. C’est une opportunité très excitante. Malgré que les technologies aident énormément au développement de mon frère, Il est par contre très difficile d’assurer un suivi car toutes ces technologies vont dans des directions différentes et nous n’avons pas accès aux plus récentes innovations.

Quels sont les mécanismes biologiques et neurologiques qui déclenchent l’éternuement lors d’un rhume, et comment s’explique l’arrêt soudain de ce réflexe dans l’organisme?

Je voudrais qu’on explique pourquoi on éternue sans contrôle et plusieurs fois  de suite quand on a un gros rhume. Je ne comprends pas ce phénomène.

Quel est l'impact de la saisonnalité (avec ses variations de luminosité) sur la santé mentale et le sommeil des Québécois?

Collaborer avec un chercheur ou une chercheuse offre plusieurs avantages :
Profiter de son expertise et de ses connaissances spécialisées.
Accéder à des ressources et des données scientifiques de qualité.
Élaborer une méthodologie de recherche rigoureuse et fiable.
Diffuser les résultats de ton projet et contribuer à l’avancement des connaissances dans le domaine.

Lorsque je participe à des danses en communauté je constate que cela permet d'accéder à un état particulier de conscience et de mieux gérer le stress de la vie en général. Comment comprendre ce phénomène?

La danse que je pratique en communauté (danse ecstatic, contact impro, danses traditionnelles…) a changé ma vie. Ça m’a permis de m’exprimer d’une façon libre et intuitive, et de trouver ma véritable expression. J’observe que ces espaces sécuritaires facilitent la transformation et la guérison pas seulement pour moi mais pour des gens autour. Je trouve que ces environnements sont rares, précieux et ont un vrai potentiel de changer la vie des gens. Je me demande quels éléments permettent cette transformation et comment on peut utiliser ces espaces libérateurs pour aider plus de gens à accéder à leur expression corporelle, leur connexion en soi, et la gestion du stress pour un meilleur bien-être.
Je ne comprends pas encore cet état particulier de conscience auquel j’accède lors de ces danses, et je suis curieuse de mieux connaître ce phénomène. Qu’est-ce qui se passe dans le cerveau et le corps quand on danse librement en communauté et qu’on se permet de se connecter à soi et aux autres d’une façon spontanée et authentique? Pourquoi est-ce que ça change notre relation à notre corps, à notre mental et aux autres? Comment ce phénomène peut être appliqué d’une manière plus globale pour améliorer la santé mentale? Je suis passionnée par ce sujet et j’aimerais l’étudier d’une façon rigoureuse avec un chercheur ou une chercheuse pour apprendre les méthodes, la théorie qui existe et savoir si des scientifiques se sont déjà posés la question.
La collaboration avec le monde de la recherche permettra de répondre à ces questions, à investiguer les communautés de danseurs et à entendre le discours de plusieurs personnes, et en tant que danseuse, je peux introduire le/la chercheur.euse dans ces environnements. De mon côté, j’ai toujours voulu pousser davantage dans le pourquoi de mes réflexions, d’apprendre à réaliser une étude et de comprendre le monde de la recherche. Cette opportunité rend accessible le monde de la recherche qui me semblait inaccessible avant.

Comment améliorer la connaissance de la fibromyalgie et de ses symptômes au sein du corps médical pour une meilleure prise en charge des patients ?

Mon engagement est de mieux outiller les médecins, les professionnels, tels que : physiothérapeute, ergothérapeute et bien d’autres dans la prise en charge des personnes qui souffrent de la fibromyalgie.

Comment augmenter la qualité et la fiabilité des tests salivaires maisons lors de l'utilisation de traitement par hormones bio-identiques afin de faciliter l'ajustement du dosage ?

Souffrante d’un déséquilibre hormonal diagnostiqué vers la trentaine avec un fibrome utérin et des saignements abondants, j’ai opté pour l’hormonothérapie. Cependant, le dosage est extrêmement difficile dans mon cas (plusieurs hormones doivent être dosés) avec des douleurs parfois sur plusieurs semaines. J’ai l’impression que je devrais personnaliser le dosage tout dépendant des phases du cycle. Les prises de sang et suivis coûtent chers et sont difficiles à effectuer au bon moment. J’ai cru comprendre qu’ils existaient des tests salivaires, mais des preuves restent à faire sur certains aspects telles la fiabilité et l’analyse effectuée en laboratoire. C’est ce qui motive ma question.

Quels sont les besoins en accompagnement psychosocial des Québécoises et Québécois issues de la procréation assistée avec la contribution d’un tiers sur la question des origines ?

En tant que personne conçue par don de gamètes, je me suis intéressée à tout ce qui entoure la procréation assistée depuis le début de mon adolescence. Cela représente une part importante de mon identité. Au fil des années, j’ai constaté que la procréation avec la contribution d’un tiers était rarement abordée du point de vue des personnes qui en sont issues, tant au niveau politique que dans la recherche. Récemment, le Québec a légiféré en faveur du droit des personnes conçue par procréation assistée à la connaissance de leurs origines. Le code civil du Québec prévoit maintenant que « Des services d’accompagnement psychosocial sont offerts à toute personne qui entreprend une démarche pour recevoir communication des renseignements et des documents auxquels elle a droit de même qu’à toute personne visée par la démarche […] » (art. 542.9 C.c.Q.).
Mon expérience m’a appris que très peu de professionnels sont en mesure d’offrir un accompagnement psychosocial adéquat pour les personnes issues d’une procréation assistée. Il est crucial selon moi que la recherche se penche sur le sujet afin de planifier des interventions qui pourront être pertinentes et bénéfiques pour les personnes qui demandent ce service.

Quels sont les obstacles qui nuisent ou empêchent une prise en charge efficace du syndrome génito-urinaire de la ménopause lorsque celui-ci est secondaire aux traitements oncologiques chez les personnes atteintes d'un cancer du sein ?

Dans la quarantaine, j’ai reçu un diagnostic de cancer du sein hormonodépendant. Les traitements actifs que j’ai dû suivre (mastectomie partielle, chimiothérapie, radiothérapie et ovariectomie) ont été suivis d’une hormonothérapie prescrite pour une durée de sept ans visant à réduire les risques de récidive en modulant les taux hormonaux, notamment celui des œstrogènes.
Ce parcours thérapeutique a entraîné une ménopause précoce et a provoqué les symptômes du syndrome génito-urinaire de la ménopause. Ce syndrome affecte profondément ma qualité de vie. Comme de nombreuses femmes ayant traversé un cancer du sein et qui vivent avec les symptômes du syndrome génito-urinaire, je me heurte à un manque de reconnaissance et de soutien de la part du personnel soignant concernant ces effets secondaires pourtant bien connus.
Alors que des traitements existent et que les données scientifiques tendent à démontrer leur sécurité même chez les patientes ayant eu un cancer du sein, leur accès reste limité, tardif ou absent. Ce constat me pousse à tenter de comprendre quels sont les freins à la prise en charge précoce de ces effets secondaires qui affectent la qualité de vie de plusieurs femmes qui, comme moi, ont traversé un cancer du sein.

Quelles stratégies concrètes peuvent être mises en place pour améliorer la reconnaissance, le diagnostic et la prise en charge de l’encéphalomyélite myalgique (EM/SFC) par les médecins généralistes au Québec, en tenant compte des obstacles cliniques, organisationnels et éducatifs ?

Selon l’Association québécoise de l’encéphalomyélite myalgique du Québec (AQEM) il y aurait plus d’un demi-million de personnes atteintes d’EM au Québec depuis la Covid. Or, le monde médical ignore tout de cette maladie et ne s’y intéresse pas si bien que les malades sont laissés à eux-mêmes face à cette maladie chronique, complexe, multi systémique et handicapante. Les spécialistes en médecine interne ne font que le diagnostic officiel et retourne les patients à leur généraliste. Ces derniers ne connaissent pas la maladie et malheureusement c’est une infime minorité qui s’y intéresse et se documente. Les malades vivent de nombreux deuils en raison de l’énorme épuisement quotidien, nombreuses douleurs articulaires et musculaires et autres symptômes : travail, vie sociale, autonomie, passions, capacité de s’occuper d’eux-mêmes et de leur logement, etc.

Comment un traumatisme émotionnel ou physique vécu dans un contexte impliquant un animal pourrait-il agir comme facteur déclencheur d’une réaction allergique à cette espèce ?

J’ai lu que les personnes les plus susceptibles de développer des allergies aux animaux de compagnie sont celles qui sont régulièrement en contact avec eux. Pour ma part, ayant grandi sur une ferme, entouré de divers animaux domestiques (vaches, chevaux, chats, chiens), je me suis toujours demandé pourquoi ni moi, ni aucun membre de ma famille, ni nos voisins ou amis vivant également avec des animaux, n’avions jamais développé d’allergies.
À l’opposé, j’ai connu une collègue de travail qui, après avoir longtemps pratiqué l’équitation, est devenue soudainement incapable de s’approcher d’un cheval sans déclencher de fortes réactions allergiques, alors que cette activité était sa passion.
Ayant toujours été intéressé à comprendre l’origine des choses, je lui avais demandé depuis quand elle souffrait de cette pathologie. Sur le coup, elle n’a pas su quoi répondre, mais après réflexion, elle s’est rappelé que 25 ans plus tôt, lors d’une visite à la cabane à sucre près d’un attelage de chevaux, elle avait eu une grosse dispute avec sa meilleure amie ; depuis, elles ne se parlaient plus. Après cette prise de conscience, elle a remarqué que ses symptômes allergiques en présence de chevaux avaient complètement disparu.
Cette histoire m’a toujours intrigué et m’amène à me demander s’il ne s’agit pas d’un simple hasard ou d’une certaine probabilité ! C’est pourquoi au nom des personnes atteintes de cette pathologie, je pose ma question, afin de vérifier scientifiquement l’hypothèse que le déclenchement d’une allergie à une espèce animal pourrait être lié à un choc ou traumatisme émotionnel ou physique vécu en présence d’un spécimen de cette espèce.

Urbanisme

(À venir)

Questions proposées par les citoyennes et citoyens antérieurement

Vous pouvez aussi consulter les questions des concours précédents  pour vous inspirer: