L’hétérogénéité marquée des caractéristiques chez les conducteurs à haut risque contrecarre toujours les efforts visant à comprendre et à évaluer les risques individuels en matière de sécurité routière.

Dans cette étude, nous nous sommes intéressés aux conducteurs à haut risque et avons exploré les dérèglements de deux mécanismes neurobiologiques (processus de prise de décision et réaction d’alerte au stress) associés à différentes formes de comportements à risque.

Des processus neurobiologiques distincts seraient sous-jacents à différentes formes de conduite à haut risque.

Conformément à notre hypothèse, l’analyse de sous-groupes catégorisés selon le type d’infraction commise (soit conduite avec capacités affaiblies ou infractions liées principalement à la vitesse) a donné des résultats fascinants : des processus neurobiologiques distincts seraient sous-jacents à différentes formes de conduite à haut risque.

Notre première découverte a révélé que la prise de décision défavorable caractérisait uniquement les conducteurs à haut risque dont les infractions étaient liées à la vitesse et non les conducteurs aux capacités affaiblies. Les résultats ont également révélé le sens concret de cette découverte : dans cette catégorie de conducteurs, l’amplitude du dérèglement dans le processus de prise de décision était directement associée à leur propension à adopter des comportements à risque dans le test de simulation de conduite. Ceci est un résultat novateur dans le domaine.

La seconde découverte a montré que les conducteurs aux capacités affaiblies présentaient un mode particulier de réaction d’alerte au stress, également associé à la mesure de leurs comportements à risque dans le test de simulation de conduite. Ces résultats s’ajoutent à ceux de recherches antérieures, menées par notre équipe ou par d’autres chercheurs qui avaient permis d’établir un lien entre une réaction d’alerte au stress diminuée et un comportement à risque.

Globalement, la présente étude suggère trois points d’intérêt : 1) comme dans tout autre comportement à risque, il y a des facteurs neurobiologiques sous-jacents à la conduite à haut risque; 2) des processus neurobiologiques distincts contribuent à différentes formes de comportements de conduite à haut risque; 3) une meilleure compréhension de ces mécanismes distincts sous-jacents à la conduite à haut risque favorisera l’élaboration de stratégies d’intervention personnalisées plus efficaces.

Chercheur principal

Thomas G. Brown, Centre de recherche Hôpital Douglas

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : juillet 2014