Qui sont-ils et comment les aider? Portrait de la santé mentale des élèves en formation professionnelle et pistes d’action pour leur réussite - Fonds de recherche du Québec - FRQ
Comment faire de la FP un facteur de protection, qui permette à ces jeunes non seulement d’apprendre un métier, mais aussi de prendre soin de leur santé mentale pour l’avenir?

Entrer en formation professionnelle (FP) peut donner l’impression de plonger dans le vide sans filet pour un bon nombre d’élèves qui vivent une anxiété marquée ou un usage problématique de substances dès leur entrée en FP. Comment faire de la FP un facteur de protection, qui permette à ces jeunes non seulement d’apprendre un métier, mais aussi de prendre soin de leur santé mentale pour l’avenir?

Une population étudiante à risque, dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre

Alors que 20% des jeunes de 20 ans quittent l’école sans diplôme au Québec, la FP est une solution essentielle pour renforcer la qualification de la main-d’oeuvre. Or, les élèves de FP présentent souvent des facteurs de vulnérabilité qui compromettent leur réussite.

Des données essentielles jusque-là manquantes

Avant cette étude, aucune donnée ne permettait de comparer la santé mentale des élèves de FP à la population générale ni de documenter l’efficacité des services offerts en soutien psychologique dans les centres de FP. Cela limitait la capacité des centres à planifier leurs ressources en santé mentale. Une santé mentale plus fragile que la moyenne et des services à améliorer Les analyses sur 857 élèves de FP montrent des taux accrus d’anxiété et d’usage problématique de cannabis, tabac et alcool chez les élèves, comparativement à 509 adultes de la population générale. L’offre de services actuelle, centrée sur les consultations individuelles dans les centres de FP, inclut peu de partenariats avec les services de santé externes. Malgré l’accès à certains services, les élèves qui les ont le plus utilisés rapportent une détresse accrue en fin de formation. Cela indique un besoin d’interventions mieux adaptées. Structurer l’offre de service selon le modèle multiniveaux permettrait de développer des interventions universelles (ex.: journées de sensibilisation) et ciblées (ex. : dépistage précoce) et d’utiliser les ressources plus efficacement. La mise en place de corridors de services avec le réseau de la santé améliorerait aussi l’accès à un soutien continu.

Une FP qui soutient la réussite et protège la santé mentale

La mise en place de ces solutions pourrait favoriser la diplomation en FP, réduire les coûts liés à la détresse psychologique et transformer la FP en milieu protecteur pour les élèves vulnérables.

Chercheure principale

  • Marie-Hélène Véronneau, Université du Québec à Montréal

Cochercheuses et cochercheurs

  • Isabelle Plante, Université du Québec à Montréal
  • Annie Dubeau, Université du Québec à Montréal
  • Diane Marcotte, Université du Québec à Montréal
  • Erin T. Barker, Université de Concordia

Coordonnatrice de recherche
Eva Lefebvre, Université du Québec à Montréal

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : 2025