Tout voyage exige adaptation (itinéraire, déplacement, séjour) pour un retour à la maison sans problème. Toute formation universitaire nécessite également une adaptation des étudiants à divers changements. Pour certains voyageurs, le voyage n’est pas sans risque : vol, accident, retour prématuré, etc. De même, certains obstacles lors des études en FADEL (stratégies d’apprentissage déficientes, conditions environnementales difficiles, problèmes d’adaptation au mode d’organisation pédagogique et à l’encadrement) peuvent avoir pour les étudiants à risque un impact certain sur l’abandon de leurs études. Alors comment les universités peuvent-elles réduire ces obstacles afin que ses étudiants à risque fassent un voyage qui les conduira à l’obtention de leur diplôme?
Comment les universités peuvent-elles réduire les obstacles à l’obtention du diplôme?
Au Québec, la FADEL est devenue une composante importante de l’offre de cours des universités et encore plus avec la pandémie. Les études indiquent toutefois que le taux d’abandon des étudiants en FADEL est plus élevé que dans la formation sur campus. Mais quelles sont les raisons d’abandon de ces étudiants? Elles sont multiples tout comme les facteurs analysés depuis les quarante dernières années. De plus en plus d’études concluent qu’il est difficile de cerner les facteurs prédictifs sans vision holistique des problèmes et obstacles rencontrés par ceux qui abandonnent.
C’est dans ce contexte que notre étude a examiné l’interrelation d’une multitude des facteurs recensés pouvant influencer l’abandon d’un cours ou la non-réinscription après deux sessions d’étude dans un contexte de FADEL, et ce à travers sept analyses statistiques différentes qui ont permis de dégager certains facteurs sur lesquels les instances (gouvernementales et universitaires) peuvent agir pour réduire l’abandon des cours et des programmes en FADEL.
Résultat : Par une connaissance plus large du phénomène de l’abandon en FADEL, des propositions d’actions ont été énoncées pour repenser certaines pratiques gouvernementales et institutionnelles qui touchent à la fois l’étudiant, les modes d’organisation pédagogique et d’encadrement dans le but de soutenir la persévérance aux études et un taux de diplomation plus élevé.
Chercheure principale
Louise Sauvé, TÉLUQ
Dépôt du rapport de recherche : novembre 2020