Masayuki Hata

Stagiaire postdoctoral au laboratoire de Mike Sapieha, Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont
Université de Montréal

Publication primée : Past history of obesity triggers persistent epigenetic changes in innate immunity and exacerbates neuroinflammation

Publiée dans : Science

Résumé

Le projet mené par Masayuki Hata et ses collaborateurs a mis en évidence un nouveau mécanisme moléculaire reliant l’obésité à la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), une cause importante de cécité irréversible qui touchait environ 196 millions de personnes dans le monde en 2020. Si les prédispositions génétiques augmentent le risque de DMLA, elles n’en sont pas définitivement la cause, ce qui souligne le rôle des facteurs liés à l’environnement et au mode de vie. Cette recherche a démontré que des facteurs de stress tels que l’obésité pouvaient reprogrammer les cellules du système immunitaire, entraînant leur comportement destructeur à l’égard des yeux vieillissants. En utilisant l’obésité comme modèle de facteur de stress, les chercheurs ont découvert que l’obésité transitoire ou historique induit des changements architecturaux durables de l’ADN dans les cellules immunitaires innées, ce qui les incite à produire des molécules inflammatoires. Ces résultats éclairent la biologie des cellules immunitaires responsables de la DMLA et ouvrent la voie à de futurs traitements ciblés. Les implications de cette étude pourraient également s’étendre à d’autres maladies liées à la neuroinflammation, comme la maladie d’Alzheimer et la sclérose en plaques.