Chers collègues, 

Bonne année à tous les scientifiques! Alors que nous commençons une nouvelle année, c’est l’occasion de réfléchir aux progrès que nous avons réalisés et aux découvertes et percées passionnantes qui nous attendent. 

En tant que scientifiques, nous avons le privilège de jouer un rôle vital dans le façonnement du monde dans lequel nous vivons. Que nous travaillions dans un laboratoire, sur le terrain ou dans un bureau, nous contribuons tous à l’avancement de nos connaissances et de notre compréhension. 

Accueillons donc la nouvelle année avec enthousiasme et détermination. Continuons à repousser les limites de ce que nous savons et efforçons-nous d’obtenir des réponses aux questions qui n’ont pas encore reçu de réponse. Nous souhaitons une année productive et enrichissante pour nous tous dans la communauté scientifique! 

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Vous l’aurez peut-être deviné : le message ci-dessus a été produit à l’aide de ChatGPT, le prototype d’agent conversationnel lancé par OpenAI en novembre dernier. Le débat qui fait rage sur cet outil – encensé par les uns, fustigé par les autres – est un exercice sain et nécessaire à l’amélioration et à l’acceptation sociale de toute nouvelle technologie. Et ChatGPT n’est qu’un développement scientifique parmi tant d’autres qui ont marqué l’actualité en 2022. 

Bien sûr, ce sont les dossiers ayant une dimension québécoise qui retiennent particulièrement notre attention. ChatGPT se bâtit en effet sur des fondations où notre province a été pionnière, soit les réseaux de neurones artificiels et l’apprentissage profond. La vigie pour la détection du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées est désormais un procédé incontournable dans le monde à cette étape de la pandémie, et je suis fière de l’important soutien fourni par les Fonds de recherche du Québec (FRQ) aux chercheurs de CentrEau – les meneurs dans l’établissement de la méthodologie. Nos scientifiques prennent aussi part au projet du télescope spatial James Webb (JWST) pour nous faire découvrir des tas de choses sur l’Univers, l’évolution des galaxies, les exoplanètes, le cycle de vie des étoiles, et j’en passe. Les premières images, captivantes, du télescope Webb sont pour le public le fruit visible du travail de recherche que financent les contribuables. La Conférence de l’ONU sur la biodiversité, la COP15, s’est tenue à Montréal : elle nous a montré que la crise environnementale est plus complexe que le seul aspect des changements climatiques, et que la biodiversité, les écosystèmes ainsi que les droits des Autochtones doivent être protégés. Notre province peut se targuer d’un riche bassin de chercheurs œuvrant dans les sciences de la biodiversité, et ce fut un honneur pour le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT) que de fournir un financement stratégique au Centre de la science de la biodiversité du Québec (CSBQ) afin d’établir une collaboration internationale avec la Californie. Et ce ne sont là que quelques points saillants parmi tous les autres exemples du rejaillissement de la science sur la société. 

Que nous réserve le FRQNT en 2023? 

  • Nous avons établi un train de programmes pour épauler les chercheurs tout au long de leur carrière; c’est un continuum qui va du programme Établissement de la relève professorale au programme Projet de recherche en équipe, en passant par le projet pilote NOVA (en partenariat avec le CRSNG).
  • Le FRQNT a invité l’ensemble des regroupements stratégiques et des cégeps à contribuer à la mise sur pied d’un pôle commun de recherche et d’innovation dans le secteur bioalimentaire. L’annonce sera faite au printemps. Nous lancerons un autre appel en 2023 pour solliciter la collaboration des regroupements stratégiques et des catalyseurs d’innovation à un thème d’expertise commune.
  • Nous avons également bonifié le programme Catalyseur d’innovation, qui favorise la coopération entre ordres d’enseignement, par l’ajout d’une généreuse enveloppe pour le travail de recherche.
  • Le FRQNT continue d’entretenir ses partenariats avec divers organismes, et maintenant que les déplacements ont repris, j’encourage tout le monde à considérer l’offre de stages en établissement financés grâce au FRQNT et à Mitacs

Tout positif que soit le ton de mon message, je dois me dire effarée du montant des bourses d’études du FRQNT, qui sont tout simplement insuffisantes. Je m’afflige également de cette triste situation où d’excellents étudiants étrangers se voient forcés de quitter la province une fois leur diplôme obtenu en raison de difficultés d’immigration. Quel gâchis! Mes collègues aux FRQ et moi-même travaillons avec notre scientifique en chef à aplanir les obstacles pour ces gens qui viennent enrichir notre société. 

Janice Bailey

Directrice scientifique FRQNT