Conditions favorisant l’adoption de pratiques enseignantes efficaces pour prévenir les problèmes de santé mentale chez les élèves du primaire

1. Résumé du projet

CONTEXTE : Dans un rapport récent, le Conseil supérieur de l’éducation suggère que la période du primaire est propice au développement des problèmes de santé mentale chez les enfants. En effet, alors que de 6,2% à 14,3% des enfants d’âge préscolaire montrent des signes associés à une problématique de santé mentale, jusqu’à 21,4% des jeunes présentent une de ces problématiques à leur entrée au secondaire. Ces problématiques affectent différemment les garçons et les filles et sont jusqu’à trois fois plus observées chez les jeunes de milieux défavorisés. Compte tenu de ces statistiques préoccupantes et de l’importance centrale d’une bonne santé mentale pour la persévérance et la réussite des élèves, le milieu scolaire est soucieux de recourir à des pratiques porteuses pour agir en prévention. En particulier, étant donné l’influence puissante des enseignant.es, l’école, à travers les pratiques enseignantes, est l’un des contextes les plus importants pour promouvoir la santé mentale des jeunes. En outre, de nombreuses pratiques enseignantes ont une incidence positive sur la santé mentale des élèves, notamment des pratiques de gestion de classe efficaces et des pratiques encourageant les relations de qualité entre l’élève et son enseignant.e. Ces mêmes pratiques sont également reconnues pour favoriser la réussite et la persévérance scolaire des jeunes. Néanmoins, les études récentes réalisées au Québec ont montré que, dans le quotidien de la classe, les enseignant.es s’appuient sur une multitude de pratiques diversifiées dont les effets s’additionnent. Ainsi, pour mieux tenir compte de la réalité des milieux scolaires québécois, la présente étude innovera en examinant la contribution respective de catégories de pratiques enseignantes mises en œuvre dans des classes du primaire pour favoriser la santé mentale et la réussite des filles et des garçons (OBJECTIF 1). Par ailleurs, malgré les connaissances scientifiques qui ont permis d’identifier certaines pratiques enseignantes favorables à la santé mentale des élèves, il y a lieu de penser que plusieurs conditions propres au contexte de l’école pourraient limiter ou encore faciliter l’implantation réussie de ces pratiques. La présente étude entend donc examiner empiriquement le rôle des facteurs contextuels de l’école (ex. climat scolaire, leadership de la direction, travail d’équipe, etc.) dans l’utilisation des pratiques enseignantes efficaces (OBJECTIF 2). Ce faisant, le projet répondra au BESOIN #11 du présent appel de projet. MÉTHODE : Des analyses de pointe (ex. analyses de profils latents, analyses de pistes, etc.) seront réalisées auprès d’un échantillon de 711 élèves de 3e à 6e année, et leur enseignant.e, qui ont rempli un questionnaire d’enquête à quatre reprises sur deux ans. RETOMBÉES : Les résultats de l’étude permettront de cerner certaines conditions du milieu sur lesquelles s’appuyer afin de favoriser l’adoption de pratiques efficaces qui contribuent à la santé mentale et la réussite scolaire des élèves. MOBILISATION DE LA RECHERCHE : Les enseignant.es seront directement impliqué.es dans l’interprétation des résultats de l’étude (OBJECTIF 3), lesquels seront ensuite présentés sous différents formats de communications aux potentiels utilisateurs de la recherche.

Appel de propositions

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Durée du projet, montant octroyé et date de dépôt du rapport de recherche

Le projet est d’une durée de 3 ans. Le montant total octroyé est de 135 000 $. Le rapport de recherche est attendu pour le 15 décembre 2025.