Responsable :
Janie Houle
Établissement :
Université du Québec à Montréal (UQAM)
Année de concours :
2019-2020
Action concertée : Programme de recherche sur la pauvreté et l’exclusion sociale – Phase 4
Volet : Projet de recherche
Partenaires : Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES);
Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI);
Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS);
Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS);
Société d’habitation du Québec (SHQ);
Secrétariat aux aînés (SA-MSSS).
Table des matières
1. Résumé du projet
Les principaux programmes de logement social québécois sont les HLM, les OSBL, les COOP et les PSL privé. Aucune étude n’a comparé l’effet de ces programmes sur les trajectoires de vie des locataires. En outre, l’absence de théorisation nuit de manière importante à leur évaluation et à leur amélioration. Notre cadre théorique préliminaire s’appuie sur les modèles de Sen, de Nussbaum et de Frohlich. L’approche des capabilités de Sen propose que la capacité réelle des personnes à poser les actions et à faire les activités qu’elles ont envie de faire et qu’elles valorisent (les capabilités) est plus importante que ce qu’elles font et sont dans la réalité. La pauvreté est alors conçue comme une privation des capabilités élémentaires, plutôt que comme une simple faiblesse de revenu. Les capabilités sont produites par l’interaction entre les capitaux (économique, social, culturel) détenus parles individus et les ressources (physique, institutionnelle, économique, communautaire, sociabilité locale) accessibles dans l’environnement. Les programmes de logement social devraient, en donnant accès à un logement dans un contexte particulier (HLM, OSBL, COOP ou PSL privé), accroître différemment les capabilités des locataires, en augmentant leurs capitaux et en
facilitant l’accès à un éventail d’autres ressources dans leur communauté.
Le projet proposé vise à :
1) Comprendre l’influence du logement social sur la trajectoire de vie (incluant la sortie de la pauvreté s’il y a lieu), les capitaux et l’accessibilité aux ressources de différents groupes de personnes (femmes ou hommes, seules ou familles, immigrantes ou non immigrantes, municipalités de petite, moyenne et grande taille);
2) Comparer quatre programmes de logement social québécois (HLM, OSBL, COOP, PSL privé) au plan des contextes, des mécanismes d’action et des effets;
3) Identifier ce qu’il serait souhaitable de faire pour que l’offre de programmes en matière de logement social permette à davantage de personnes d’en retirer des effets positifs.
La méthode retenue comporte quatre volets réalisés de manière séquentielle :
1) Théorisation initiale des programmes Des modèles initiaux seront produits à partir d’une revue de la littérature scientifique et de rencontres de croisement des savoirs entre les chercheurs universitaires de l’équipe et six pairs chercheurs.
2) Étude par entretiens individuels Des entretiens individuels de type «récit de vie» seront réalisés avec des locataires des quatre programmes de logement social (n = 60) et des personnes occupant un logement privé non-subventionné après avoir vécu en logement social (n = 15), afin de mettre à l’épreuve les modèles initiaux et les bonifier. Le recrutement sera réalisé dans des municipalités de tailles diverses (Montréal, Lévis, MRC de Bellechasse et de Portneuf).
3) Étude par groupes de discussion. Des groupes de discussion seront menés avec des locataires et différentes parties prenantes (propriétaires/gestionnaires, intervenants, partenaires), afin de finaliser les modèles.
4) World Café. Un World Café avec tous les participants et collaborateurs de l’étude sera réalisé afin d’identifier et de prioriser collectivement les actions à privilégier afin d’améliorer la capacité des programmes de logement social à produire les effets désirés.
COCHERCHEURS ET COCHERCHEUSES
Nom, Prénom | Établissement | Département | Statut en Recherche |
Adam, Caroline | Cégep du Vieux Montréal | Techniques de travail | Chercheur ou chercheuse |
Bédard, Emmanuelle | Université du Québec à | Sciences infirmières | Chercheur ou chercheuse |
Bélanger, Hélène | Université du Québec en Outaouais | Études urbaines | Chercheur ou chercheuse |
Fontan, Jean-Marc | Université du Québec à | Sociologie | Chercheur ou chercheuse |
Houle, Janie | Université du Québec à | Psychologie | Chercheur ou chercheuse |
Morin, Paul | Université de Sherbrooke | Travail social | Chercheur ou chercheuse |
Potvin, Louise | Université de Montréal | Médecine sociale et préventive | Chercheur ou chercheuse |
Appel de propositions
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Durée du projet, montant octroyé et date de dépôt du rapport final
Le projet est d’une durée de 3 ans, le montant total octroyé est de 1 524 000 $ et le rapport final est attendu pour le 1er septembre 2023.