Responsable : 
Christophe Kinnard

Établissement : 
Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)

Année de concours : 
2024-2025

Christophe Kinnard, responsable, Université du Québec à Trois-Rivières 

Abdelghani Boudhar, chercheur principal ou chercheuse principale – international, Université Mohamed VI Polytechnique 

Julie Ruiz, cochercheur ou cochercheuse, Université du Québec à Trois-Rivières

Secteurs de la recherche : Sciences naturelles et génie; Sciences humaines et sociales

Domaine : Environnement

Table des matières

  1. RÉSUMÉ DU PROJET

1. RÉSUMÉ DU PROJET

Le projet de recherche présenté vise à étudier la résilience des réserves hydriques du bassin d’Oum Er-Rbia (OER) au Maroc face à la sécheresse, en se concentrant sur ses impacts socio-économiques et environnementaux. Le bassin OER, d’une superficie de 48 070 km², joue un rôle crucial dans l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation pour environ 6 millions d’habitants. Il abrite 15 barrages et ses ressources en eau sont principalement consommées par l’agriculture. Ce projet répond à une problématique majeure liée à l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses dans la région, exacerbées par les changements climatiques, mettant en péril les écosystèmes et les activités agricoles locales. Le concept clé de ce projet est la résilience hydrique, définie comme la capacité d’un système à maintenir ses fonctions hydrologiques malgré les perturbations. Cela inclut non seulement les processus naturels, comme le stockage d’eau souterraine et la fonte des neiges dans les montagnes, mais aussi les aspects liés à la gestion des ressources en eau, notamment la gouvernance et les pratiques agricoles. Le projet se divise en plusieurs objectifs spécifiques : (1) caractériser la réponse des réserves d’eau et des systèmes agricoles aux variations hydrométéorologiques: il s’agit de relier les fluctuations des précipitations et de la fonte des neiges dans les montagnes aux ressources en eau disponibles dans les plaines agricoles irriguées; (2) développer un indice de résilience hydrique pour le bassin: cet indice permettra de mesurer la capacité du bassin à résister aux sécheresses, en tenant compte de facteurs tels que les réserves d’eau, les déficits accumulés, et les besoins en eau; (3) analyser les impacts socio-économiques du stress hydrique: cette analyse permettra d’évaluer la vulnérabilité des agriculteurs face aux sécheresses et de comprendre les mécanismes d’adaptation déployés localement; (4) codévelopper avec les intervenants une solution digitale d’aide à la décision: un outil numérique sera créé pour permettre aux gestionnaires de mieux anticiper les périodes de sécheresse, en visualisant la résilience du système hydro-agricole en temps réel.

Le projet se distingue par son approche interdisciplinaire, combinant modélisation hydrologique, intelligence artificielle, et enquêtes socio-économiques pour pallier les lacunes dans les réseaux d’observation existants. Il s’appuie sur des données de télédétection et des longues séries temporelles pour modéliser les interactions complexes entre les réservoirs naturels et les activités humaines dans le bassin. Par ailleurs, des ateliers de concertation avec les gestionnaires locaux et les agriculteurs permettront d’intégrer les résultats de manière concrète dans la gestion des ressources en eau. Les retombées attendues incluent une amélioration de la gestion des ressources en eau au Maroc, la réduction des impacts sociaux et économiques des sécheresses, et un renforcement de la résilience des systèmes agricoles, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire du pays.

Appel à proposition