Québec, le 26 février 2021– Le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT) est heureux d’annoncer les six récipiendaires de la première édition du programme pilote VISAGE MUNICIPAL. Chaque projet est financé à hauteur de 100 000 $ pour une durée de deux ans.
Lancé en avril 2020, ce programme invitait des équipes de chercheurs et chercheuses et d’acteurs du milieu municipal à s’allier dans la réalisation de projets de recherche arrimés sur les besoins des municipalités du Québec en matière de recherche et d’innovation. Chaque projet présenté au programme bénéficiait de l’appui concret du milieu municipal qui s’était engagé à mobiliser une personne au sein de l’équipe de recherche et à soutenir financièrement le projet à hauteur de 25 % à 50 % du montant octroyé par le FRQNT.
Projets financés
- Simon Barnabé, Université du Québec à Trois-Rivières
- Serge Cyr, Ville de Victoriaville
- Tarik Jabrane, Cégep de Trois-Rivières
Victoriaville recherche des solutions au coût élevé de la gestion des eaux usées de son parc industriel, ainsi que des synergies locales pouvant non seulement contribuer à l’économie circulaire, mais aussi à l’agriculture durable, deux thématiques qui sont chères à la ville et sa région. La production de microalgues dans les eaux usées du parc industriel est proposée avec l’objectif d’utiliser la biomasse ainsi produite dans des produits d’emballage vert pour une entreprise du même parc.
- Alexandre R. Cabral, Université de Sherbrooke
- Martin Héroux, Ville de Montréal
Les lieux d’enfouissement sont la troisième plus importante source anthropique d’émission de méthane et sont responsables pour 18 % des émissions mondiales causées par l’humain. La technologie des biosystèmes d’oxydation passive du méthane, dont les biofiltres, a été identifiée dans le 4e rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat comme un moyen prometteur de réduction des émissions de méthane et peut être employé dans des situations où la valorisation du biogaz n’est plus viable ni techniquement ni économiquement.
- Sophie Duchesne, Institut national de la recherche scientifique
- Jérôme Grondin, municipalité d’Adstock
- Geneviève Pelletier, Université Laval
- Guillaume Fournier, Ville de Rivière-du-Loup
Le développement du territoire et les changements climatiques entraînent une pression sur les réseaux de drainage et les cours d’eau de plusieurs municipalités. L’imperméabilisation des surfaces et les modifications au régime pluviométrique associées aux changements climatiques apportent des modifications importantes au cycle hydrologique naturel, ainsi qu’une contamination des eaux de ruissellement. Ceci mène à une dégradation de l’habitat du poisson dans les cours d’eau récepteurs en raison, notamment, des perturbations engendrées sur la thermie et la dynamique sédimentaire.
- Marc-André Labelle, Cégep de Saint-Laurent / Centre des technologies de l’eau
- Pierre Juteau, Cégep de Saint-Laurent
- Pierre Mathieu, Ville de Saint-Hyacinthe.
Proposé par le Centre des technologies de l’eau et la ville de Saint-Hyacinthe, ce projet vise à capturer la matière organique en tête de la chaîne de traitement des eaux usées pour l’orienter vers un procédé de digestion anaérobie et optimiser la production de biogaz aux digesteurs. Cette approche innovante est connue sous le nom de redirection du carbone.
- Sarah Lamothe, Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue / Centre technologique des résidus industriels
- Laurence Dupuis, Ville de Rouyn-Noranda
- Simon Pierre Komtchou Kamdem, Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue / Centre technologique des résidus industriels
Soucieuse de préserver la qualité de l’eau du lac Noranda, la municipalité de Rouyn-Noranda a fait appel au Centre technologique des résidus industriels pour développer un modèle d’intervention basé sur plusieurs bio-essais en laboratoire afin de déterminer les meilleurs éléments à inclure dans un aménagement visant à améliorer la qualité des eaux du lac. Le développement d’un mode d’intervention efficace pour traiter les différentes sources de pollution améliorera la santé du lac Noranda et sa résilience face aux changements climatiques.
- Christian Messier, Université du Québec à Montréal
- Marie-Ève Ferland, Ville de Saint-Lambert
- Marie-Jean Meurs, Université du Québec à Montréal
- Marie-Claude Bujold, Ville de Boucherville; Mathieu Vallée, Ville de Varennes.
Les arbres urbains sont essentiels au bien-être, à la qualité de vie et à la santé des citadin⸱e⸱s. Ils participent notamment à la filtration de l’air, à la régulation des températures et à la captation des eaux de ruissellement. Or, dans le contexte actuel des changements globaux, les arbres urbains font face à de nombreux facteurs de stress et le risque de les voir disparaître du fait de conditions climatiques plus difficiles ou de l’introduction d’insectes ou de maladies exotiques est de plus en plus grand. Face à cette incertitude croissante, il faut revoir les façons de gérer les plantations d’arbres en ville.
Lancement d’une deuxième édition
En 2021, les trois Fonds de recherche du Québec s’associent pour proposer une deuxième édition du programme VISAGE MUNICIPAL. Toujours axé sur le soutien d’une recherche novatrice et arrimée aux besoins et défis des municipalités du Québec, VISAGE MUNICIPAL s’ouvrira cette année à des projets de recherche intersectoriels, se situant à la croisée des disciplines et des secteurs de deux ou trois des Fonds de recherche du Québec. La date de lancement de ce programme est à venir, surveillez nos prochaines annonces.
Renseignements
Margaux Gourdal
Responsable de programmes
FRQNT
Téléphone : 418 643-8560 poste 3373