La participation à des activités parascolaires est souvent mentionnée comme une stratégie efficace pour lutter contre le décrochage scolaire.
Cependant, nous en savons très peu sur les véritables effets à long terme de ces activités sur la persévérance et la réussite scolaires. Une étude longitudinale initiée en 2001 auprès de 390 élèves de 6e année évalués annuellement jusqu’à 2011, soit 5 ans après la fin du secondaire, jette un éclairage nouveau sur les bienfaits de ces activités.
Les milieux scolaires et communautaires devraient offrir une grande variété d’activités parascolaires.
Cette étude révèle que la participation à des activités parascolaires pendant les années du secondaire est liée à une plus grande probabilité de fréquenter l’université, mais n’est pas associée à l’obtention d’un diplôme d’études secondaire avant l’âge de 22 ans, ni à la fréquentation du cégep. Il appert que la participation à différents types d’activités parascolaires est particulièrement cruciale. Ainsi, les milieux scolaires et communautaires devraient offrir une grande variété d’activités parascolaires et les jeunes devraient être encouragés à les pratiquer.
Cette étude visait également à examiner la participation à des activités parascolaires chez les cégépiens. Nous avons constaté que peu de collégiens s’y adonnent, comparativement à ce que nous avions relevé au secondaire. De plus, les bienfaits de ces activités au cégep semblent mitigés. Pour les étudiants inscrits à un programme technique, la participation à des activités parascolaires est associée à de moins bons résultats scolaires, bien que cela ne compromette pas les chances d’obtenir un diplôme d’études collégiales. Pour ceux inscrits à un programme pré-universitaire, les activités parascolaires sont associées à un plus grand niveau d’engagement civique.
Chercheur principal
François Poulin, Université du Québec à Montréal
Dépôt du rapport de recherche : octobre 2011