Les adolescents infectés par le VIH depuis la naissance doivent porter d’énormes responsabilités, lourdes de conséquences.
Entre la peur du rejet et le refoulement de leurs rêves amoureux, l’étau est souvent intenable. Peut-être est-il temps de leur venir en aide de façon plus ciblée?
Entre la peur du rejet et le refoulement de leurs rêves amoureux, l’étau est souvent intenable.
Malgré les avancées médicales, un nombre significatif de jeunes canadiens continue de vivre avec le VIH, chaque jour. De 1984 à 2007, l’Agence de santé publique du Canada a recensé 2580 jeunes qui ont été exposés au VIH durant la période périnatale. Plusieurs de ces jeunes sont désormais au seuil de l’âge adulte. Une étude réalisée par des chercheurs de l’UQAM et du CHU Ste-Justine démontre que les premières relations amoureuses de ces adolescents sont une profonde source d’angoisse.
La majorité des jeunes interviewés (72 %) ont refusé de divulguer leur statut infectieux à leur partenaire amoureux. La majorité des jeunes (80 %) qui ont accepté de le faire ont vécu au moins une expérience de rejet par leur partenaire, et 20 % ont vécu un épisode de violence.
Ces adolescents ont besoin d’être accompagnés dans cette étape cruciale de leur vie. Mais cette étape correspond au moment où ils doivent passer des services pédiatriques à ceux pour adultes. Il s’ensuit souvent de l’isolement et une perte de repères.
La présente étude confirme les besoins spécifiques de ces adolescents. Elle fait valoir l’importance d’accroître les activités d’éducation à la sexualité auprès des jeunes et d’adapter les services d’aide aux adolescents vivant avec le VIH.
Chercheure principale
Mylène Fernet, CHU Sainte-Justine
Dépôt du rapport de recherche : mai 2011