La réussite du plus grand nombre en lecture et en écriture, en milieux défavorisés ? Mission possible !
La réussite en lecture et en écriture est étroitement associée à la persévérance et à la réussite scolaire. En effet, en 2011-2012, 64,2 % des décrocheurs ne satisfaisaient pas aux exigences relatives à la langue, et 33 % d’entre eux étaient issus de milieux défavorisés. De plus, les premières années de scolarisation jouent un rôle essentiel à cet égard, car les difficultés en lecture à l’âge de 7 ans constituent des signes avant-coureurs de la présence d’un risque, à la fin du primaire, de décrochage au secondaire.
La réussite en lecture et en écriture est étroitement associée à la persévérance et à la réussite scolaire.
Les résultats obtenus dans le cadre d’une étude réalisée par des chercheurs de l’Université du Québec à Montréal indiquent qu’il est possible d’accroître de façon significative la réussite des premiers apprentissages en lecture et en écriture, en milieux défavorisés, par une soigneuse orchestration de l’implantation du modèle à trois paliers. Les résultats obtenus confirment que la mise en œuvre par l’enseignant de pratiques pédagogiques efficaces (palier 1) est essentielle à la réussite des premiers apprentissages en littératie. La valeur ajoutée des interventions orthopédagogiques offertes aux paliers 2 et 3 est également démontrée.
Ces résultats appellent à certains ajustements, dont à un renouvellement de la formation et des pratiques en enseignement et en orthopédagogie, de façon à assurer un arrimage plus étroit entre les connaissances scientifiques et les milieux de la décision ou de l’intervention. Ils fournissent également des indications aux milieux scolaires désireux d’implanter le modèle à trois paliers, dans la logique de la réponse à l’intervention (RàI).
Chercheure principale
Line Laplante, Université du Québec à Montréal
Dépôt du rapport de recherche : août 2016