Prix Grands Sages - Fonds de recherche du Québec - FRQ

Un pont entre les générations de chercheurs et chercheuses

L’initiative Prix Grands Sages du scientifique en chef en était à sa première édition en 2023. Trois prix, un par grand secteur de recherche, sont remis sous forme de bourse de 10 000$ par année pendant quatre ans, à trois étudiant.es récipiendaires d’une bourse doctorale à l’issue du dernier concours du FRQ. Trois étudiant.es dont le dossier s’est classé parmi les meilleurs lors des évaluations, et ce, en lien avec le champ d’expertise des Grands Sages. Cette initiative vise à honorer annuellement trois grandes figures qui ont marqué la science au Québec.

De gauche à droite: J. André Fortin, Rémi Quirion, Michèle Stanton-Jean et Jean-François Côté représentant le Dr Michel Chrétien (absent de la photo)

Grands Sages 2025

Bande-annonce

Professeure Michèle Stanton-Jean

Grande intellectuelle et praticienne efficace, Michèle Stanton-Jean s’est démarquée par le parcours diversifié qu’elle a accompli pour le mieux-être collectif dans différents domaines : l’émancipation de la femme, l’éducation des adultes, la santé et l’éthique biomédicale. Rédactrice de nombreux articles et de chapitres d’ouvrages, elle a publié en 1974 Québécoises du XXe siècle et, en 1982, à titre de coauteure, le livre phare Histoire de femmes au Québec depuis quatre siècles.  Au sein du Comité international de bioéthique de l’UNESCO, dont elle a été vice-présidente puis présidente, Mme Stanton-Jean a travaillé avec énergie et compétence à forger la Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme qui fut adoptée en 2005 par les 192 pays membres de l’UNESCO. En 2006, elle était élue présidente de la Commission canadienne pour l’UNESCO.

Professeur J. André Fortin

J. André Fortin a enseigné à l’Université Laval et à l’Université de Montréal où il a fondé en 1985 le Centre de recherche en biologie forestière qui, par la suite, a fusionné avec plusieurs regroupements pour devenir le CEF en 2006 et a été le directeur-fondateur (1er directeur) de l’Institut de recherche en biologie végétale. Captivé par les mycorhizes depuis plus de 50 ans, ses travaux lui ont valu une reconnaissance internationale. Pionnier dans l’étude de ce phénomène, il a contribué à montrer que la symbiose n’est pas une exception, mais plutôt la règle dans le monde végétal, voire dans tous les milieux vivants. Animé par la passion de la découverte scientifique, il s’implique également dans les applications commerciales et industrielles des champignons.

Dr Michel Chrétien

Médecin endocrinologue, Michel Chrétien marque le domaine de la médecine par sa science, son humanisme, sa ténacité et son esprit visionnaire. Professeur émérite de recherche à l’Institut de recherches cliniques de Montréal, il est l’auteur de plus de 600 articles scientifiques et un mentor remarquable pour plus de 70 jeunes chercheurs. En 1967, il réalise sa première grande percée scientifique en proposant la théorie des prohormones, laquelle ouvre alors littéralement un nouveau chapitre de la biologie. À son arrivée à l’IRCM la même année, il créé le premier laboratoire de chimie des protéines au Québec. Directeur de l’IRCM de 1984 à 1994, il insuffle à cet établissement les éléments qui amplifient son rôle de véritable fleuron de la recherche. Récipiendaire de nombreux prix et distinctions, Michel Chrétien est entré dans Le Petit Larousse illustré en 2018.

Rémi Quirion, Ashok Vigh, Mohan Du, Phil Gold, Jennifer Maxwell, Françoise Sullivan, Sasha Kleinplatz
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Professeur Phil Gold

Dr Phil Gold est une personnalité incontournable de la recherche sur l’oncologie et l’immunologie au Québec. Avec le Dr Samuel Freedman, il est à l’origine de la découverte de l’antigène carcinoembryonnaire (ACE), le premier marqueur mondial du cancer pouvant être utilisé en pratique clinique. Tout au long de sa carrière s’échelonnant sur 60 ans, Dr Gold a été directeur du Centre du cancer de McGill, devenu le Centre de recherche sur le cancer Rosalind et Morris Goodman; médecin en chef à l’Hôpital général de Montréal; et directeur général du Centre de recherche clinique de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill. Ce légendaire médecin-humaniste a reçu de nombreux prix et distinctions.

Professeure Françoise Sullivan

Artiste multidisciplinaire de renommée internationale, Françoise Sullivan a excellé autant en danse et chorégraphie qu’en peinture et sculpture, sans oublier la photographie et la vidéo, tout au long d’une prolifique carrière échelonnée sur plus de 70 ans. Cette figure marquante de l’histoire de l’art du Québec et du Canada a fait partie du groupe des Automatistes dont les membres ont signé en 1948 le manifeste du Refus global qui dénonçait les valeurs conservatrices et religieuses d’alors. De 1977 à 2010, Françoise Sullivan a enseigné au Department of Studio Arts de l’Université Concordia. Dansant sur des scènes prestigieuses et produisant des expositions magistrales au Canada, aux États-Unis et en Europe, l’artiste-chercheuse s’est vu remettre de nombreuses distinctions.

Professeur Ashok Vijh

Surnommé « le père de l’électrochimie physique », Ashok K. Vijh a d’abord évolué aux États-Unis avant de joindre l’IREQ – l’Institut de recherche d’Hydro-Québec à la fin des années 1960, où il a joué un rôle déterminant dans l’établissement de laboratoires d’électrochimie. Maître de recherche à l’IREQ où il a œuvré durant 50 ans, il a également été professeur invité à l’INRS et directeur de thèse. Les découvertes de M. Vijh ont transformé les fondements de l’électrochimie, traçant ainsi la voie à de nouvelles recherches appliquées dans des domaines tels que l’énergie et l’environnement. Ce grand passeur de connaissances, tant à la nouvelle génération qu’aux confrères et consœurs du domaine, a reçu plus de 60 distinctions.

Galerie photos 2024

Rémi Quirion, Marie-Ange Moisan, Serge Payette, Rachel Dufour, Julien Doyon (représentant de Brenda Milner), Audrey-Anne de Guise et Guy Rocher.
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Professeure Brenda Milner

Professeure Brenda Milner est considérée comme l’une des pionnières de la neuropsychologie cognitive, en particulier pour ses travaux sur le rôle du lobe temporal du cerveau dans les mécanismes de la mémoire épisodique. Née en Angleterre, elle s’installe à Montréal en 1944. Détentrice d’un doctorat en psychophysiologie de l’Université McGill, elle travaille pendant 60 ans à l’Institut-hôpital neurologiques de Montréal – le Neuro – et à McGill. Elle a notamment dirigé le Laboratoire de recherche en neuropsychologie et a enseigné au Département de neurologie et neurochirurgie. Elle a reçu de nombreux prix et distinctions, dont le prix du Québec Wilder-Pendfield en 1993, le prix Gairdner en 2005 et le prix Kavli en neurosciences en 2014.

Professeur Serge Payette

Professeur Serge Payette a enseigné au Département de biologie de l’Université Laval et est un pionnier des recherches sur l’environnement septentrional du Québec. Durant 40 ans, il a étudié les effets du changement climatique sur les écosystèmes arctiques et subarctiques québécois. En 2011, il a été récipiendaire du prix du Québec Marie-Victorin. La même année, il était également le premier récipiendaire du prix de la famille Weston, la récompense la plus importante attribuée à un chercheur en sciences naturelles actif en recherches nordiques. En 2013, Radio-Canada désignait Serge Payette comme le scientifique de l’année après la publication de son imposant ouvrage en cinq volumes, Flore nordique du Québec et du Labrador.

Professeur Guy Rocher

Professeur Guy Rocher a été professeur-chercheur à l’Université Laval et à l’Université de Montréal. Auteur prolifique, il a notamment écrit un livre phare du 20e siècle en sociologie, Introduction à la sociologie générale. Au cours de sa carrière, il a dirigé plusieurs comités d’étude et organismes universitaires. Il a aussi été membre de la Commission royale d’enquête sur l’enseignement au Québec (Commission Parent) qui a mené à la création du ministère de l’Éducation. Il a remporté de nombreux honneurs, dont le prix du Québec Léon-Gérin en 1995, le prix Marcel-Vincent de l’Acfas en 1989 et la médaille Pierre-Chauveau de la Société royale du Canada en 1991. Il figure parmi les personnalités du Petit Larousse qui lui attribue « un rôle décisif en matière de politique linguistique, culturelle et scientifique » pour le Québec.

Galerie photos 2023